Rançon, détention, geoliers français : après la libération, des questions demeurentm

François Hollande, Edouard Elias et Didier François, dimanche sur la base aérienne de Villacoublay, en banlieue parisienne.

Après une éprouvante captivité en Syrie aux mains d’un groupe jihadiste, les quatre journalistes français ont enfin pu embrasser leur famille dimanche matin à l’aéroport de Villacoublay. Amaigris mais souriants et les visages débarrassés de leurs barbes, les ex-otages, libérés samedi, sont arrivés en hélicoptère en provenance de la base normande d’Evreux où leur avion venu de Turquie s’était posé plus tôt dans la matinée. Ils ont commencé à parler, racontant brièvement les conditions dans lesquelles ils étaient détenus. D’autres questions demeurent.

Une détention «rude»

Filmés par la télévision turque, les quatre journalistes sont apparus en bonne santé, en train d’entrer et sortir d’un commissariat turc dans la nuit. Les conditions de détention ont pourtant été «rudes», a raconté Didier François qui, la veille, en Turquie, décrivait son «bonheur de pouvoir voir le ciel, de marcher et de parler librement», affichant un sourire rayonnant. Jusqu’à ce dimanche, peu d’informations avaient fuité. Karen Lajon, journaliste et porte-parole du comité de soutien Otages en Syrie, a dévoilé quelques détails sur leur détention. «On savait qu’ils allaient bien, qu’ils étaient plusieurs dans une même cellule, que leur santé avait l’air d’aller, qu’ils avaient le droit d’aller aux toilettes deux fois par jour, et qu’il n’y avait pas de maltraitances», a-t-elle raconté.

Sans entrer dans le détail, les anciens otages eux-mêmes ont apporté quelques informations. «Sur les dix mois et demi» de détention en Syrie, les quatre otages sont «restés dix mois complets dans des sous-sols sans voir le jour, un mois et demi entièrement enchaînés les uns aux autres», a-t-il précisé. «Dans un pays en guerre, ce n’est pas toujours simple. Que ce soit la nourriture, l’eau, l’électricité, parfois c’était un petit peu bousculé, les combats étaient proches, il est arrivé qu’on soit déplacés très rapidement dans des conditions un peu abracadabrantes».

Très ému, Nicolas Hénin a expliqué que les otages (...)

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