Qui est Rambo, l'ex chef de milice centrafricain déféré ce samedi à la CPI?

Soupçonné de nombreuses exactions pendant la crise de 2014 Alfred Yekatom alias Rambo a été envoyé ce samedi à la Haye en vue de comparaître devant la Cour pénale internationale. Une première pour un centrafricain. Devenu député il avait tiré au sein de l’Assemblée nationale il y a deux semaines.

«L’honorable député» Alfred Yekatom regrettera certainement longtemps son coup de sang impulsif à l’Assemblée nationale de Bangui, le 26 octobre. Ce jour-là, en pleine session parlementaire, il s’accroche avec un autre député. Et soudain sort une arme pour le menacer avant de tirer en l’air à deux reprises. Aussitôt c’est la panique et la débandade. Peu après ce député est évidemment arrêté, et incarcéré au camp De Roux, le QG des forces armées centrafricaines. Une vingtaine de jours plus tard, ce samedi, un petit jet l’attend discrètement sur le tarmac de l’aéroport M’Poko de Bangui. À 13h30, il embarque dans le plus grand secret. Direction : La Haye aux Pays-Bas où se trouve le siège de la Cour Pénale Internationale (CPI).

«Rambo» vient de tomber dans les griffes de la justice internationale. Et l’histoire retiendra que cet homme barbu, âgé de 42 ans, est le premier centrafricain transféré à la CPI. Pas certain qu’il revoie son pays natal de sitôt.

«On ne connaît pas encore les charges, elles sont sous scellés. Mais il est vraisemblable qu’il soit accusé de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, pillages et recrutement d’enfants soldats » estime Pierre Brunisso, qui dirige le bureau local de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH).

La Centrafrique a connu plusieurs périodes de troubles depuis son indépendance en 1958. Mais dans son histoire tourmentée, rien ne ressemble à la crise de 2013-2014 émaillée d’innombrables massacres intercommunautaires au nom d’une scission entre chrétiens et musulmans qui n’avait jamais existé auparavant. Et c’est au cours de ces évènements tragiques qu’Alfred Yekatom se fait connaître sous le surnom de «Caporal (...)

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