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Raids de la coalition arabe dans le port d'Hodeïda au Yémen

La coalition formée par l'Arabie saoudite pour enrayer la progression des rebelles chiites houthis au Yémen a mené mardi des raids aériens dans le port d'Hodeïda, principal point d'entrée de l'aide humanitaire destinée au nord du pays, où l'activité a cessé. /Photo prise le 17 août 2015/REUTERS/Stringer

SANAA (Reuters) - La coalition formée par l'Arabie saoudite pour enrayer la progression des rebelles chiites houthis au Yémen a mené mardi des raids aériens dans le port d'Hodeïda, principal point d'entrée de l'aide humanitaire destinée au nord du pays, où l'activité a cessé. Des combats ont par ailleurs eu lieu dans la nuit à Taëz, troisième ville du pays, où les milices progouvernementales tentent de consolider les positions prises récemment aux Houthis, rapportent les chaînes de télévision arabes. Les rebelles chiites proches de l'Iran se sont emparés de Sanaa en septembre. Ils ont ensuite progressé jusqu'à Aden, le grand port du Sud, précipitant la fuite du président Abd Rabbou Mansour Hadi et l'intervention de la coalition arabe. Avec cet appui aérien, les forces fidèles au gouvernement en exil ont repris Aden le mois dernier et continuent de progresser vers le Nord. Depuis le 19 mars, le conflit a fait près de 4.400 morts, dont de nombreux civils, et provoqué une grave crise humanitaire, dont Hodeïda est devenu l'épicentre. La ville se trouve 150 km à l'ouest de Sanaa. Les raids de mardi ont entraîné la destruction des quatre grues du port et plusieurs entrepôts ont été touchés, selon les autorités. On ignore ce qu'ils renfermaient. Amnesty international a accusé mardi la coalition et les groupes armés pro et anti-houthis de bombarder illégalement des zones densément peuplées et de tuer de très nombreux civils, dont des enfants. "Les civils du sud du Yémen se retrouvent pris sous les feux croisés meurtriers des groupes houthis et anti-houthis, tout en vivant sous la menace constante des frappes aériennes de la coalition. Toutes les parties au conflit font délibérément preuve d’un mépris impitoyable pour la sécurité des civils", déplore l'organisation. (Mohammed Ghobari, Jean-Philippe Lefief pour le service français)