Raids aériens près de Tripoli et médiation de l'Onu au Maroc

TRIPOLI (Reuters) - Les forces loyales au gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale ont bombardé mercredi l'aéroport de Tripoli et d'autres secteurs de l'ouest du pays contrôlés par le gouvernement rival d'Aube libyenne. Ces raids aériens s'inscrivent "dans une campagne contre le terrorisme", a dit un porte-parole des forces armées du gouvernement du Premier ministre Abdallah al Thinni, retranché dans l'est de la Libye. Selon une source proche de la sécurité, une batterie de missile située à une dizaine de kilomètres de l'aéroport Mitiga de Tripoli a été touchée. L'aéroport lui-même n'a pas subi de dégâts, a dit un porte-parole de la direction aéroportuaire. Ces frappes surviennent alors que l'émissaire des Nations unies Bernardino Leon tentait de relancer au Maroc des pourparlers visant à trouver une solution politique à la crise en Libye, en plein chaos quatre ans après la révolution contre Mouammar Kadhafi. Le diplomate a condamné ces frappes. "Nous avons enregistré des messages négatifs contre ce dialogue, mais jamais nous n'avions vu des frappes aériennes au moment où une délégation décollait pour venir participer à ces discussions", a-t-il déploré dans un communiqué diffusé par l'Onu. "Nous espérons qu'il y aura une enquête pour déterminer qui est derrière cette attaque et nous espérons qu'une explication sera fournie à la communauté internationale." L'Onu pousse pour la formation d'un gouvernement d'unité nationale et des cessez-le-feu durables. (Ahmed Elumami, avec Aziz el Yaakoubi à Rabat, Henri-Pierre André pour le service français)