Jean-Pierre Raffarin: «Il faut deux premiers ministres par quinquennat»
L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac était invité sur LCI le mardi 26 avril. L’occasion pour l’ancien chef du gouvernement de féliciter Emmanuel Macron pour sa réélection, tout en partageant sa vision de la politique pour les années à venir
«Bravo !» Jean-Pierre Raffarin a débuté son interview sur LCI en félicitant Emmanuel Macron pour sa réélection. «Il a fait une performance politique importante. 58% des gens ont voté par adhésion.» Il justifie ses propos en énonçant les nombreux atouts de l’actuel chef de l’Etat. «Il est jeune, il est expérimenté, il a une stature internationale et il a un succès qui lui donne une certaine liberté d’action et d’initiative.» Toutefois, l’ancien Premier ministre ne nie pas les difficultés liées à cette élection : «Il y a eu cette crise sanitaire et cette guerre dans une situation internationale détériorée. Il a eu toutes les critiques contre lui.» Lucide, il souligne l’importante progression du populisme au sein de la société française : «Depuis les années 2000, la société dérive vers le Rassemblement National.»
La prochaine étape : former un gouvernement et gagner les élections législatives. Pour Jean-Pierre Raffarin, cela passe par la nomination d’un Premier ministre : «Il faut aller vite. Pour les élections législatives , il doit donner cette impulsion pour emmener sa majorité et gagner.» L’ancien chef de gouvernement espère ainsi une réconciliation entre les Français : «Il faut deux premiers ministres par quinquennat. Il peut avoir un Premier ministre de gauche puis un Premier ministre de droite pour pouvoir rassembler.»
Sur la nécessité d’une réforme des retraites : «Ce qui compte, c’est la réforme de la démocratie»
Inquiet de la situation politique en France, Jean-Pierre Raffarin milite pour une participation accrue des citoyens à la vie politique : «Il faut qu’Emmanuel Macron annonce la réforme institutionnelle. Les Français attendent d’être associés à la vie politique. Ils veulent participer. Il faut créer(...)