Cela fait plusieurs années que l'on parle des radars "multi-infractions", capables de verbaliser davantage d'infractions que les simples excès de vitesses ou feux rouges grillés, comme l'usage du téléphone, le non-port de la ceinture ou du casque, le franchissement de lignes continues, le non respect d'un stop ou encore la circulation dans des voies réservées.

L'arrivée des radars tourelles a entraîné de nombreuses rumeurs à ce sujet, puisqu'on leur prêtait des aptitudes à verbaliser de multiples infractions... À tort.

Radars "multi-infractions" : pas encore de cadre légal

En effet, à ce jour, aucun appareil de contrôle automatisé n'est capable de sanctionner d'autres infractions que la vitesse ou le franchissement de feux tricolores. En effet, aucun cadre légal n'autorise, pour l'instant, l'utilisation des caméras intelligentes dédiées à cet effet... Mais cela pourrait bien changer.

En effet, c'est dans le cadre des futurs jeux olympiques de Paris, que pourraient bien rentrer en service les premiers radars intelligents : l'article 7 du projet de loi relatif aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 vient d'être adopté par l'Assemblée Nationale.

Celui-ci prévoit que les caméras de surveillance puissent faire l'objet "de traitements algorithmiques ayant pour unique objet de détecter, en temps réel, des événements prédéterminés" : il est question d'assurer la sécurité des biens et des personnes, mais une telle initiative pourrait engendrer, dans un avenir proche, un système de surveillance systématique et plus globale de nos faits et gestes.