Racisme dans la police: Nuñez se dit "choqué" et appelle à "laisser la justice faire son travail"

Quelques minutes après le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, c'est son secrétaire d'État, Laurent Nuñez, qui a pris la parole. Invité ce lundi soir sur l'antenne de BFMTV, ce dernier est revenu sur les affaires qui, ces derniers jours, ont largement ébranlé l'image de la police dans l'opinion publique.

Des groupes "pas composés que de gendarmes et de policiers"

Interrogé sur la découverte de groupes Facebook et Whatsapp dans lesquels des représentants de l'ordre tenaient des propos racistes, antisémites et homophobes, l'ancien Directeur général de la Sécurité intérieure s'est dit "surpris", et même "choqué." Toutefois, il a également souligné que ces groupes "ne sont pas composés que de gendarmes et de policiers."

"Le ministre de l’Intérieur a exercé un article 40 sur le groupe qui nous a été signalé, des investigations sont en cours, et évidemment nous sommes déterminés à aller le plus loin possible dans cette affaire", a-t-il assuré, en référence au signalement effectué il y a quelques jours par Christophe Castaner, et qui a débouché sur l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris.

"Laisser la justice faire son travail"

Toutefois, Laurent Nuñez a également tenu à rappeler que plusieurs questions devaient être posées quant à cette affaire.

"Il faut essayer de définir qui sont les administrateurs de ce compte. Y’a-t-il des policiers ou non? La justice doit nous le dire. Et est-ce qu’il y a un grand nombre de policiers, et essayer de déterminer les auteurs des propos. Sur les comptes Facebook il y a des propos racistes, mais il n’y a pas que ça", ajoute-t-il.

Si ce dernier a encore souligné que les propos étaient "insupportables", il a appelé à "laisser la justice faire son travail."

L'enquête ouverte par le parquet de Paris des chefs "d'injure publique à caractère raciste et de provocation publique à la haine raciale" vise un premier groupe Facebook rassemblant 8.000 membres, identifié par nos confrères de Streetpress. Un second a été rendu public dans un nouvel article ce lundi, composé cette fois de 800 personnes, quelques jours après les révélations de Mediapart et Arte Radio sur des messages racistes, homophobes, sexistes et antisémites échangés par des policiers sur Whatsapp.


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Article original publié sur BFMTV.com