Rachat de Gemalto par Thales : quand la puce ne fait plus recette

L'entreprise Gemalto, à Gemenos (Bouches-du-Rhône) en 2009.

Le leader des cartes SIM, acquis par le groupe d'électronique Thales, a pâti de la mutation technologique d’un marché dans lequel les cartes à puce traditionnelles sont peu à peu remplacées par des «eSIM» directement intégrées dans les smartphones.

Le géant français de l’électronique de défense Thales est venu à la rescousse du français Gemalto, roi de la carte à puce, menacé par une OPA inamicale du groupe informatique Atos. Le conseil d’administration de Gemalto a approuvé ce dimanche à l’unanimité l’offre de rachat de leur entreprise par Thales au prix de 51 euros l’action, alors qu’il venait de rejeter une précédente offre du groupe informatique Atos à 46 euros. Une transaction qui valorise le spécialiste des cartes à puce à environ 4,8 milliards d’euros. Thales et Gemalto veulent ainsi présider à la «création d’un leader mondial du marché en croissance rapide de la sécurité digitale», a déclaré Patrice Caine, PDG de Thales, qui ajoute avoir «de grandes ambitions fondées sur une vision partagée de la transformation numérique de nos métiers et de nos clients».

Ancienne gloire technologique du CAC 40

Numéro un mondial des cartes SIM, Gemalto a pourtant subi de plein fouet la mutation technologique d’un marché dans lequel les cartes traditionnelles sont peu à peu remplacées par des «eSIM» directement intégrées dans les smartphones. Au troisième trimestre, les ventes de SIM qui représentaient encore il y a quelques années la moitié des revenus de cette ancienne gloire technologique du CAC 40 – dont elle était sortie en 2015 – ont chuté de 12%. «Nous avons traversé une passe difficile à cause de l’évolution de ces cartes, reconnaît le patron de Gemalto, Philippe Vallée. La vitesse de décroissance du marché de la carte SIM a été plus rapide que prévue. C’est un marché qui va disparaître à très long terme», admet-il. Les nouvelles cartes eSIM sont téléchargées à distance par les antennes à travers l’écran sur une carte factice minuscule (moins d’un centième d’une (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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