Rôle des enseignants, débats... Les premiers résultats d'une enquête sur l'école après la mort de Samuel Paty

Après la mort de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie assassiné le 16 octobre 2020, les enseignants ont vécu les heures et les jours qui ont suivi dans un mélange d'incrédulité, d'effroi, de sidération et d'angoisse. Ce temps d'après correspondait pour eux aux vacances scolaires de la Toussaint, une situation bien différente de celle qui avait prévalu après l'attentat du 7 janvier 2015 au siège de Charlie Hebdo, quand l'institution scolaire avait pu organiser dès le lendemain une minute de silence en hommage aux journalistes assassinés. Lors des attentats du 13-Novembre également, le milieu scolaire avait pu organiser un hommage aux victimes juste après le week-end, le lundi 16.

Cette fois, du fait de la coupure des vacances, et alors qu'un enseignant était visé, aucun événement n'a pu être mis en place. Surtout, à l'effroi et la sidération a succédé la colère chez quasiment tous les enseignants lorsqu'ils ont appris par courrier électronique, trois jours avant la reprise des cours, que les temps de discussions entre enseignants puis de débats avec les élèves, prévus initialement par le ministère de l'Education nationale le lundi 2 novembre, étaient finalement supprimés. Seule était maintenue la minute de silence à observer dans chaque établissement scolaire de France.

Lire aussi - La soeur de Samuel Paty au JDD : "Si tout le monde se résigne, nous ne sommes plus un pays de liberté"

Ces trois événements traumatisants, Charlie Hebdo, le 13-Novembre et l'assassinat de ...


Lire la suite sur LeJDD