Le rêve de prison de Glucksmann

Nouvellement élu au Parlement européen, Raphaël Glucksmann vise des responsabilités au sein de l'institution qui lui permettront de travailler sur la question des droits de l'Homme.

Nouvellement élu au Parlement européen, Raphaël Glucksmann vise des responsabilités au sein de l'institution qui lui permettront de travailler sur la question des droits de l'Homme.

Raphaël Glucksmann a bien l’intention de ne pas rater ses débuts à Bruxelles. Elu le 26 mai dernier à l’issue des élections européennes, l’ex tête de liste PS-Place publique (6,19% des voix) prend ses marques. Discrètement. Mais il n’entend pas moins trouver toute sa place au Parlement de Strasbourg qu’il découvre comme eurodéputé. C’est son premier mandat. Et il se met la pression. «Il faut que je le réussisse, vraiment, dit-il. Il faut que je fasse des choses fortes. J’ai un grand respect pour le travail d’élu.» Selon nos informations, l’essayiste aurait ainsi dans son viseur un poste à responsabilités : la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, en charge entre autres des droits de l'Homme. Dans le grand mercato des fonctions européennes, il avance à pas feutrés. «Mais c’est mon sujet», confie le fils du philosophe André Glucksmann connu, autrefois, pour son engagement contre les dictatures de l’ex bloc soviétique.

Cet univers, Raphaël Glucksmann le racontait d’ailleurs juste après le décès de son père le 10 novembre 2015. «Quand j'étais petit, à la maison, il y avait des réfugiés à la fois des dictatures fascistes d'Amérique Latine et des dictatures soviétiques et communistes d'Europe de l'Est, des Afghans, des Algériens…, se souvenait-il avec nostalgie. Ils se retrouvaient chez nous sans se connaître, ils dormaient chez nous, souvent je devais laisser ma chambre.» L’essayiste va donc essayer de prolonger cet héritage d’avocat des droits de l’Homme, notamment en faveur des migrants. «C’est un de mes rêves dans la vie : aller dans les prisons, partout en Europe », dit-il souhaitant embarquer avec lui des caméras. Notamment dans la Hongrie de Viktor Orban ou l’Italie de Matteo(...)


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