La “révolution de la ménopause” n’est pas terminée
Il faut s’en réjouir : “On comprend de mieux en mieux ce qui se produit dans le corps des femmes après 40 ans”, salue Knack. “Là où, dans les années 1970, des femmes qui changeaient de comportement au moment de la ménopause risquaient encore d’être dirigées vers une clinique psychiatrique”, les troubles et symptômes associés à ce changement métabolique sont mieux connus aujourd’hui, et ce “notamment grâce à une génération de femmes ‘empouvoirées’ qui ont brisé le tabou”.
Désormais, “on voit fleurir les livres, les podcasts, les ateliers”, constate l’hebdomadaire belge. Des personnes célèbres en ont parlé ouvertement, et il suffit de faire un tour sur les plateformes de vente en ligne pour constater que le marché s’est saisi de l’occasion pour proposer “des autotests, des crèmes, des infusions et des compléments alimentaires” destinés à ces femmes qui, au moment de l’arrêt de leurs règles, voit leur équilibre hormonal bouleversé. Sur les réseaux sociaux, “des coachs en hormones proposent des accompagnements avec des recommandations alimentaires, et des ‘bracelets de ménopause’ promettent un effet rafraîchissant contre les bouffées de chaleur.”
Vivre avec
En fait-on trop ? s’interroge l’autrice de l’article, dont une amie craignait récemment que cette attention accrue ne conduise à surmédicaliser un phénomène naturel. Il faut croire que non, estime-t-elle au fil de son reportage. D’abord parce que les femmes ne savent souvent pas elles-mêmes que les troubles qu’elles connaissent peuvent être liés à leur ménopause : “Problèmes de concentration ou de sommeil, sentiment dépressif, prise de poids, palpitations, perte de libido, saignements de gencives, assèchement des muqueuses du nez et des yeux, […] et la liste continue, malheureusement.”
Ensuite parce que, par méconnaissance, “certains médecins continuent de renvoyer les femmes chez elles en leur assurant qu’elles ne peuvent pas présenter de symptômes de ménopause si elles ont encore leurs règles”, raconte le gynécologue Herman Depypere.
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