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Révélations sur les arrangements de Pénicaud

La ministre du Travail, ex-directrice générale de Business France, est inquiétée par une enquête préliminaire pour favoritisme après l’organisation d’une soirée pour Emmanuel Macron, à Las Vegas en janvier 2016. D’après les documents consultés par «Libération», ce dossier a été émaillé de dysfonctionnements, qui ont été en partie cachés.

Muriel Pénicaud joue gros ce mercredi. Dans la matinée, la ministre du Travail présente en Conseil des ministres son projet de loi d’habilitation pour réformer le code du travail par ordonnances. Et livre, l’après-midi, le résultat des premières concertations avec les partenaires sociaux, des discussions qui avaient été émaillées de plusieurs fuites de documents dans la presse révélant les pistes de l’exécutif.

Quasiment inconnue du grand public avant d’être nommée rue de Grenelle, Muriel Pénicaud a dirigé pendant trois ans Business France, un établissement public chargé de la promotion des entreprises françaises à l’international. La ministre du Travail a déjà passé un premier remaniement gouvernemental sans encombre alors que quatre de ses collègues ont été contraints de céder leur place, pour cause de possibles démêlés avec la justice. Elle pourrait pourtant rapidement être rattrapée par l’enquête préliminaire ouverte en mars par le parquet de Paris qui vise Business France pour délit de favoritisme, complicité et recel.

L’organisme est suspecté de s’être affranchi de la procédure d’appel d’offres en confiant à l’agence de communication Havas, sans aucun cadre juridique, une grande partie des prestations relatives à l’organisation d’une soirée à la gloire des start-up françaises (et du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron), à Las Vegas en janvier 2016. Le tout pour 382 000 euros (avant renégociation). Or plusieurs documents exclusifs que s’est procurés Libération mettent à mal la communication de l’exécutif concernant la gestion de l’affaire par Muriel Pénicaud et l’implication du cabinet du ministre Macron dans l’organisation (...)

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