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Réunion sur l'Iran entre conseillers de Trump et responsables du Pentagone

Le Pentagone a présenté aux conseillers à la Sécurité nationale de Donald Trump un projet prévoyant le déploiement de 120.000 soldats au Moyen-Orient si l'Iran venait à attaquer l'armée américaine ou accélérer le développement de son programme d'armement nucléaire, a rapporté lundi le New York Times. /Photo d'archives/REUTERS/Jason Reed

WASHINGTON (Reuters) - Le Pentagone a présenté aux conseillers à la Sécurité nationale de Donald Trump un projet prévoyant le déploiement de 120.000 soldats au Moyen-Orient si l'Iran venait à attaquer l'armée américaine ou accélérer le développement de son programme d'armement nucléaire, a rapporté lundi le New York Times.

D'après le journal, citant des sources non identifiées de l'administration américaine, le secrétaire à la Défense par intérim, Patrick Shanahan, a présenté ce plan jeudi dernier lors d'une réunion à laquelle participaient notamment le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison blanche, John Bolton, et la directrice de la CIA, Gina Haspel.

Reuters n'était pas en mesure de confirmer dans l'immédiat l'information rapportée par le New York Times.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de la Maison blanche. Le Pentagone a décliné une demande de commentaire.

Les tensions entre Washington et Téhéran se sont accrues depuis l'annonce par Donald Trump, en mai dernier, du retrait des Etats-Unis de l'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien et le rétablissement progressif des sanctions économiques visant l'Iran.

Le président américain veut contraindre Téhéran à accepter un nouvel accord encadrant plus étroitement les activités balistiques et nucléaires iraniennes. Il a invité jeudi dernier l'Iran au dialogue, sans exclure une confrontation armée compte-tenu des tensions bilatérales.

Des représentants de l'administration Trump ont fait état de "menaces" accrues contre les intérêts américains au Moyen-Orient. Un groupe aéronaval et des bombardiers ont été envoyés dans la région afin de "dissuader" Téhéran de toute attaque contre les intérêts américains ou ceux de leurs alliés.

L'Iran a dénoncé une "guerre psychologique" lancée par les Etats-Unis et estimé que la présence militaire américaine dans le Golfe, qui était jusqu'alors une menace, était désormais une chance.

(Mohammad Zargham et Eric Beech; Jean Terzian pour le service français)