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A La Réunion, la rentrée reportée faute d’employés

La suppression d’emplois aidés oblige la plupart des maires de l’île à repousser l’ouverture de leurs écoles, le temps de trouver une solution.

«Le bilan des contrats aidés n’est pas bon […]. Il y a donc un virage qui se traduit par un peu moins de contrats aidés en cette rentrée.» Le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, arrivé jeudi matin à La Réunion, n’a pas sorti d’ardoise magique de son cartable. Au grand dam des communes de l’île, dont la plupart ont décidé de repousser la rentrée scolaire, prévue initialement ce vendredi.

Les communes de La Réunion recourent en effet à de très nombreux contractuels en lieu et place de fonctionnaires territoriaux qu’elles n’ont pas les moyens de payer. Elles dépendent donc des dotations qui financent ces contrats d’insertion. Ces emplois sont utilisés pour l’accueil et la surveillance des élèves, la restauration, l’entretien des locaux… Les communes réunionnaises réclamaient 3 300 postes pour la rentrée, l’Etat ne leur en a accordé que 1 800. Les maires ont protesté et obtenu la semaine dernière une rallonge de 1 000 contrats. Insuffisant, et trop tard : 18 des 24 communes de l’île ont décidé de reporter la rentrée scolaire à mardi. «On va pouvoir gérer sans mettre en danger les élèves, mais il nous faut du temps pour recruter les contractuels», justifie Stéphane Fouassin, président de l’association des maires de La Réunion. Le maire (LR) de Salazie, village montagneux et touristique, dit avoir besoin de 70 contrats : il n’en dispose que de 30, et seuls 13 autres lui ont été promis pour la semaine prochaine.

Comme lui, les élus locaux doivent faire feu de tout bois. Par le passé, le maire (divers gauche) de Saint-Joseph, Patrick Lebreton, a déjà dû faire appel au «fossoyeur et aux agents des services routiers» pour remplacer les postes manquants . Une drôle de façon de combler les trous.

Cette politique d’austérité est peu appréciée des Réunionnais, qui avaient placé Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen devant Emmanuel (...)

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