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Résultat de la primaire écologiste: Yannick Jadot l'emporte

POLITIQUE - Feu vert pour Yannick Jadot. L’eurodéputé EELV a été désigné par les 122.000 inscrits à la primaire écologiste pour porter les couleurs de l’écologie politique à l’élection présidentielle.

Selon les résultats dévoilés par l’entourage du candidat, puis confirmés par les organisateurs, ce mardi 28 septembre en fin de journée, Yannick Jadot, favori de cette élection interne, l’emporte devant Sandrine Rousseau avec 51,03% des voix contre 48,97. Une confirmation pour le candidat du “rassemblement”, qui avait déjà été choisi par sa famille politique en 2016 (avant de se rallier à Benoît Hamon).

“Le candidat de l’ensemble des écologistes est Yannick Jadot”, a ainsi lancé Julien Bayou, le patron d’Europe Écologie-Les Verts, depuis un bar-restaurant de Pantin, en Seine-Saint-Denis, après avoir donné les chiffres -très serrés- de ce second tour.

La ligne “pragmatique” l’emporte

Vainqueur d’une courte tête, l’ancien cadre chez Greenpeace a désormais pour défi de rassembler des écologistes que le premier tour avait grossièrement divisés en quatre blocs. Mais aussi d’imposer sa candidature au sein d’une gauche déjà bien pourvue en aspirants présidents, de l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon à la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo en passant par l’ancien ministre Arnaud Montebourg et le communiste Fabien Roussel.

“Nous agirons avec les Françaises et les Français. Nous ne pouvons plus transiger avec le climat, le vivant (...) Nous construirons les nouvelles protections sociales avec les salariés, nous ferons la transformation agricole avec les paysans”, a ainsi lancé Yannick Jadot dans son discours de victoire, comme vous pouvez le voir ci-dessous, avant de promettre “une présidence qui fait confiance aux forces vives de notre pays.”

Dans son allocution, comme dans sa campagne, l’eurodéputé, tenant d’une ligne pragmatique, n’a cessé de mettre en avant son écologie “de rassemblement” et “de gouvernement.” Et ce, en opposition à Sandrine Rousseau, la surprise de cette élection, qui défendait, de son côté la “radicalité” d’une écologie “qui transforme les modèles de production, sort du productivisme, de la société de consommation”.

Sur le papier, l’eurodéputé de 54 ans disposait de plus de soutiens de cadres EELV que son adversaire: les ex-candidates à la présidentielle, Eva Joly et Dominique Voynet, la députée européenne Karima Delli, le président du groupe écologiste au Sénat Guillaume Gontard, le député ex-LREM Aurélien Taché ou encore le maire de Bordeaux Pierre Hurmic.

Mais dans un parti adepte des retournements de situation, où le favori arrive rarement vainqueur (Cécile Duflot battue en 2016, Nicolas Hulot en 2011,...), ce résultat -aussi serré soit-il- est sans aucun doute un soulagement pour de nombreux cadres de sa formation. Plusieurs d’entre-eux s’étaient ralliés à l’eurodéputé dans l’entre-deux-tours, estimant qu’il avait le plus de chances de faire briller l’écologie à la présidentielle.

À voir également sur Le HuffPost: Sandrine Rousseau répond à Gérald Darmanin après sa menace de divulguer des échanges privés

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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