Sur les réseaux, les mormones femmes de l’année 2024 ?
Les femmes de l’année 2024 ? Les mormones, affirme The Washington Post. Elles auraient envahi Internet et la culture populaire.
Et pour cause, “le mormonisme s’accorde très bien avec les réseaux sociaux et le capitalisme en ce moment”, estime Lindsay Hansen Park, “mormone féministe” autoproclamée et historienne américaine, auprès du quotidien américain.
Explications en vidéo.
Les Américains “projettent sur les femmes mormones leurs angoisses en matière de sexe et de questions de genre depuis que le mormonisme a été créé”, dans les années 1830, par Joseph Smith, retrace le Washington Post.
L’homme, qui se revendiquait prophète, soutenait entre autres que Dieu voulait que les mormons pratiquent la polygamie. “Ses détracteurs y voient une forme de traite des femmes.”
L’Église mormone, ou Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, est alors très mal vue.
“Dans Une étude en rouge,
sa première nouvelle
avec Sherlock Holmes,
sir Arthur Conan Doyle
présente les mormons
comme des ravisseurs, des
oppresseurs et des meurtriers.
À New York, un pharmacien
entreprenant exploite les
stéréotypes sur la virilité des
mormons en commercialisant
un ‘remède de vieux mormons
à la damiana’ à destination
des hommes impotents.”
Le quotidien américain “The Washington Post”
Depuis, “cette image sulfureuse” reste présente, notamment dans l’émission de télé-réalité La Vie secrète des épouses mormones, diffusée sur Hulu. Le premier épisode “a battu les records d’audience de la plateforme dans la catégorie téléréalité cette année”, relève le Washington Post.
Paradoxalement, selon un sondage de l’institut Pew, seuls 15 % des Américains ont une vision positive des mormons, “soit la note la plus faible des sept principales communautés religieuses du pays”, souligne le Washington Post.
Mais le journal américain s’empresse de préciser : “Pour être honnête, la majorité des personnes interrogées reconnaissait ne pas avoir d’opinion positive ou négative à l’égard de l’ensemble des groupes religieux. Ce qui laisse supposer que les Américains sont très largement indifférents à la question.”—