Le réseau de charge des voitures électriques est un château de cartes

La voiture électrique ne peut pas se développer sans infrastructure de recharge, mais l’inverse est également vrai. S’il n’y a pas suffisamment de voitures électriques, le réseau de recharge n’est pas viable. Si la France fait partie des bons élèves en matière de couverture de son territoire en bornes de recharge, une question me taraude depuis un moment : tous les acteurs du moment sont-ils assez solides pour survivre ? J’ai quelques craintes sur le sujet.

Il ne se passe pas un mois sans qu’une agence de presse vienne me vanter les qualités d’un nouvel opérateur de recharge. Ils sont plus d’une vingtaine à s’être lancés sur le marché de la recharge rapide. La concurrence est plutôt saine en règle générale, mais trop de concurrence peut aussi contribuer à faire tomber un château de cartes dont les fondations ne seraient pas assez solides.

Un développement coûteux

La multiplication des points de recharge est un régal pour les automobilistes qui roulent en voiture électrique. L’appréhension de la recharge commence à faire partie du passé, on trouve des bornes un peu partout. Mais cette tranquillité a un coût, et pas uniquement pour l’automobiliste qui y paiera sa recharge jusqu’à 5 fois plus cher qu’à domicile s’il ne fait pas attention à la tarification de certains fournisseurs.

Electra station de Beaune // Source : Electra
Electra station de Beaune // Source : Electra

Electra fait partie des opérateurs qui se sont développés rapidement sur le territoire // Source : Electra

La création de stations ultra-rapides (plus de 100 kW) est aussi particulièrement onéreuse : chaque borne haute puissance est vendue plusieurs dizaines de milliers d’euros.

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Crédits photos de l'image de une : Recharge rapide Fastned sur autoroute // Source : Raphaelle Baut pour Numerama