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Pour le Républicain Damien Abad, "il faut reparler à l’électorat modéré"

Le député de l’Ain et troisième vice-président de LR tire les leçons des européennes, qui ont vu les Républicains réaliser le pire score de leur histoire. S’il n’appelle pas à la démission de Laurent Wauquiez, il juge urgent pour son parti de « repenser sa ligne politique ».

Le député de l’Ain et troisième vice-président de LR tire les leçons des européennes, qui ont vu les Républicains réaliser le pire score de leur histoire. S’il n’appelle pas à la démission de Laurent Wauquiez, il juge urgent pour son parti de « repenser sa ligne politique ».

Paris Match. Comment expliquez-vous l'échec de la liste des Républicains ?
Damien Abad. Ce résultat est une profonde déception, évidemment. On a été les victimes d’un double-vote utile, de la part de ceux qui voulaient faire barrage à Emmanuel Macron et de ceux qui voulaient faire barrage au Rassemblement national. On a été aspirés vers le bas. Il y a un paradoxe : comment se fait-il que nos salles soient pleines et que nos urnes soient vides ? On a perdu la présidentielle, les législatives, les européennes, on a gagné aucune élection nationale depuis dix ans. Dès lors qu’on fait ce constat, il faut se poser les bonnes questions.

Lesquelles ?
Le conservatisme sociétal et les thématiques identitaires peuvent-elles suffire pour gagner une présidentielle ? Moi je pense qu’il faut reparler à cet électorat flottant qui est parti chez Macron. Un électorat modéré, attaché aux questions économiques, sociales et environnementales.

François-Xavier Bellamy n’était pas le bon candidat pour porter ces thématiques ?
Je ne le blâme pas. Il a fait ce qu’il a pu, dans une période de vents contraires, en apportant de l’authenticité à la campagne. C’est la ligne politique qui doit être repensée. On ne peut pas se contenter de se reposer sur notre socle militant.

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Personne ne gagnera sur les ruines de la droite

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Laurent Wauquiez doit-il démissionner ?
Non. Si c’était juste une question de personnes, ça se saurait. Quand on a perdu les élections présidentielle et législatives, ce n’était pas Laurent Wauquiez qui était à la manœuvre. Je suis contre les logiques de bouc-émissaire et les batailles d’égos. On a une responsabilité collective. Il ne faut pas mettre la poussière de la défaite sous le tapis mais rien ne serait pire que de se(...)


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