Rémy Buisine et les gilets jaunes : audiences et reconnaissance

Le journaliste de «Brut», qui s’est fait connaître avec ses retransmissions des Nuits debout sur les réseaux sociaux, fait un carton avec son suivi en direct du mouvement. Et contrairement à nombre de ses confrères, il est apprécié sur le terrain.

Les gilets jaunes ne détestent pas tous les journalistes. Il est même un titulaire de la carte de presse - depuis 2018 - qu’ils adorent : Rémy Buisine. Le reporter du média social Brut, connu pour ses longues vidéos en direct sur Facebook de manifestations et d’événements en tout genre, n’a pas besoin de garde du corps pour aller à la rencontre des mécontents, contrairement à beaucoup de journalistes de chaînes de télévision. «Sur le terrain, ça se passe très bien. Les gens sont bienveillants avec moi. Il m’arrive d’avoir des discussions franches avec des gens qui ont des a priori contre les journalistes, mais c’est rare», observe l’homme à la barbichette, 28 ans, sagement posé sur un canapé dans sa rédaction.

Pendant que des confrères se font poursuivre, insulter, parfois frapper par des gilets jaunes en rupture quasi totale avec les médias, Rémy Buisine est sollicité par les mêmes pendant ses directs pour… faire des selfies. Sur ses vidéos Facebook pleuvent les «like», les cœurs, les émojis ravis et les encouragements en commentaire, du genre «Bravo Rémy, encore au charbon !». Ses audiences sont hallucinantes : son live de l’après-midi du 24 novembre à Paris, pour l’acte II de la mobilisation, a fait 9 millions de vues sur Facebook, pour 172 000 commentaires et 129 000 partages. Des volumes de chaînes de télévision.

«Antithèse de l’éditorialiste»

Mais d’où vient cette cote d’amour à contre-courant de l’ambiance générale ? «Les gens me disent qu’ils aiment bien ma façon de couvrir ces événements, répond Buisine. Ils parlent de ma neutralité, du fait que je montre ce qui se passe sans prendre parti. Ils disent aussi apprécier l’engagement personnel, le fait d’être en immersion, sur le terrain, au plus près des choses qui (...)

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