Et si on réinitialisait les réseaux sociaux ?

Le 14 mai 2012 à Paris.

Pour lutter efficacement contre la propagation des «fake news», il faudrait réduire les bulles informationnelles en purgeant le plus régulièrement possible les historiques des utilisateurs.

Depuis janvier, Mark Zuckerberg annonce progressivement la nouvelle politique de Facebook concernant la mise en avant des informations. Le 13 septembre, il a présenté son approche pour éviter les interférences lors des prochaines élections. Sa politique vise à privilégier les interactions réellement «sociales», entre amis et relations proches, ainsi que les informations locales au détriment des informations génériques provenant de marques, groupes d’influence ou des médias. Pour Zuckerberg, l’enfermement informationnel et la diffusion de rumeurs sont causés par les comptes pirates, les fake accounts. Afin de lutter contre les fake news, Facebook souhaite renforcer la transparence concernant l’ensemble de publicités diffusées par un annonceur et aussi permettre aux utilisateurs d’indiquer eux-mêmes la confiance qu’ils accordent aux diverses sources. Tous les réseaux sociaux sont confrontés à la difficulté d’inciter leurs utilisateurs à améliorer les contenus et interagir, s’engager plutôt que d’observer passivement. Pour ne pas présenter une politique éditoriale qui les rendrait responsable des contenus, ils souhaitent décentraliser la question du choix et de la hiérarchisation des sources d’information. Ce principe n’amène-t-il pas intrinsèquement à la propagation des rumeurs et au communautarisme informationnel ?

«Vous n’allez pas croire ce qui est arrivé à…»

Une des manières les plus simples de confier aux internautes l’évaluation des informations est d’utiliser un algorithme de recommandation lié à la popularité : c’est le succès de PageRank, l’algorithme historique de Google qui recommande les sites web non en fonction de leur pertinence mais selon le nombre de liens référents. Dans le cas des médias sociaux, ceci génère le phénomène appelé «Man bites dog» (un homme a mordu un (...)

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