Régularisation de "tous les sans-papiers" : Olivier Faure "n'est pas d'accord" avec Lucie Castets
Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a réagi ce mercredi 25 septembre sur BFMTV sur les propos tenus la veille par Lucie Castets, qui se disait "plutôt favorable" à la régularisation de "tous les sans-papiers".
Sur l'immigration, Olivier Faure et Lucie Castets ne sont pas complètement sur la même ligne. Ce mercredi 25 septembre sur BFMTV, le premier secrétaire du Parti socialiste a affirmé "ne pas être d'accord" avec la candidate portée par le Nouveau Front populaire pour devenir Première ministre. Mardi soir, sur notre antenne, Lucie Castets avait déclaré être "plutôt favorable" à la régularisation de "tous les sans-papiers", y compris ceux ne travaillant pas.
"Je ne suis pas d'accord avec cette position, qui n'est pas la nôtre", a fait savoir Olivier Faure. "Notre position est de dire qu'il faut en finir avec une forme d'hypocrisie, avec ces femmes et ces hommes qui font tenir le pays debout, qui travaillent, qui sont dans des conditions souvent d'exploitation, et ceux-là doivent être régularisés. Et c'est à cela que je me tiens."
Concernant les immigrés en situation irrégulière sur le territoire français, "la logique c'est qu'on les fasse repartir vers leur pays d'origine", a encore indiqué le patron du PS et député de Seine-et-Marne.
Un désaccord, "ça peut arriver"
Mardi, Lucie Castets avait précisé "parler en (s)on nom propre" alors que la régularisation de tous les sans-papiers n'étant pas une mesure présente dans le programme du Nouveau Front populaire. Elle était elle-même revenue en partie sur ses déclarations en disant dans un second temps "pense(r) qu'il faut une régularisation importante des sans-papiers" et ne pas savoir si elle doit porter sur "l'intégralité" des immigrés en situation irrégulière.
Malgré ce désaccord, Olivier Faure a tenu à en minimiser la portée. "Ça peut arriver" de ne pas être d'accord, a-t-il relativisé, considérant que "Lucie Castets a été parfaite dans l'exécution de sa mission" comme incarnation du Nouveau Front populaire pour tenter d'accéder à Matignon.
Au point de demeurer la solution idoine du NFP pour le poste de Premier ministre en cas d'une censure du gouvernement de Michel Barnier? Ce n'est pas acquis, à en croire Olivier Faure: "Pour l'instant la question de savoir si nous sommes appelés à gouverner est une question qui n'est pas encore d'actualité. Quand elle le sera, nous aurons à nouveau à nous prononcer et nous dirons à ce moment-là qui doit être Premier ministre."