Régionales en Paca: Muselier dénonce la "dérive" politique de Mariani et son accointance avec "les dictateurs du coin"

Renaud Muselier et Thierry Mariani le 24 juin 2021 - BFMTV
Renaud Muselier et Thierry Mariani le 24 juin 2021 - BFMTV

Le débat de l'entre-deux-tours des régionales en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, qui opposait ce jeudi matin sur BFMTV et BFM DICI Thierry Mariani à Renaud Muselier, a débuté d'une manière extrêmement tendue entre les deux hommes. L'actuel président de la région, Renaud Muselier, arrivé en seconde position lors du premier tour, a violemment tancé son adversaire du Rassemblement national sur son évolution politique au fil des années.

Une dérive "évidente"

"Nous avons fait une partie de notre parcours politique ensemble au sein du RPR. Nous étions le rempart contre le FN dans cette région. [...] Depuis, la dérive de monsieur Mariani est évidente, nous nous sommes séparés sur le plan politique, géopolitique, sur le plan de la proximité. Maintenant, c’est un adversaire qui soutient les idées qui ne sont pas les miennes, qui est entouré de personnes qui ne correspondent pas à mon engagement politique, nous sommes face à face de façon déterminée et sans aucune complaisance", assure-t-il.

A cela, Thierry Mariani a rétorqué: "Je n'ai pas changé d'idées, c'est le parti auquel j'ai appartenu qui a changé".

"Cheval de Troie"

Par la suite, celui qui a également été député des Bouches-du-Rhône au début des années 2000 a pointé les accointances de Thierry Mariani avec plusieurs dictateurs et personnalités politiques sulfureuses ces dernières années.

"Il est globalement le cheval de Troie des pays de l’Est et de Poutine au Parlement européen. Vous défendez les intérêts des dictateurs du coin. Sur la Crimée, sur l’Ukraine, vous avez toujours eu des positions anti-européennes et anti-françaises. Vous défendez la position de l’Azerbaïdjan sur le génocide des Arméniens", a de nouveau attaqué Renaud Muselier.

Sur un sujet plus d'actualité, l'ancien maire de Valréas a été interrogé sur le cas Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, vivement critiqué pour un texte de loi adopté à Budapest qui réduit la présence des personnes LGBT dans la sphère publique.

"Il pense d'abord à son pays. II a été élu, réélu, ce n’est pas un dictateur. Il a une autre conception de l’Europe d'Ursula von der Leyen, mais n’allez pas m’expliquer que c’est un dictateur", a défendu Thierry Mariani. En ce qui concerne la loi, "très franchement je n’ai pas vu, je sais qu’il est attaqué régulièrement. La dernière fois, c’était pour des lois parait-il discriminatoires, dans le détail il n’y a rien de discriminatoire", conclut-il.

Article original publié sur BFMTV.com