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Régionales : Audrey Pulvar lâchée par le maire de Pantin, qui quitte la tête de liste en Seine-Saint-Denis

Selon une information du Figaro confirmée auprès de BFM Paris, la composition des listes "Île-de-France en commun" chapeautées par l'ex-journaliste ont exacerbé les tensions avec le PS.

La campagne d'Audrey Pulvar pour les élections régionales en Île-de-France commence à ressembler de plus en plus à un navire prenant l'eau de toutes parts. Selon une information révélée ce mercredi par Le Figaro et confirmée auprès de BFM Paris, sa tête de liste en Seine-Saint-Denis, Bertrand Kern, maire socialiste de Pantin, quitte l'équipe de l'ex-journaliste.

Cette démission met en lumière les fortes tensions qui minent les relations entre l'adjointe d'Anne Hidalgo et le PS, parti moteur de sa coalition "Île-de-France en commun". "La confiance est rompue", a déclaré Bertrand Kern auprès du Figaro. Il met en cause la façon dont les listes d'Audrey Pulvar ont été constituées, en accordant une prime à l'entourage de celle-ci, au détriment des socialistes.

Lorsque ces listes ont été déposées, Bertrand Kern a envoyé un courrier aux militants affirmant qu'Audrey Pulvar, avait "réussi ce 'sublime exploit': pour contenter quelques-unes de ses amitiés, elle a mis en colère bon nombre de socialistes".

Maire PS de Saint-Denis, élu local qui prend du poids au sein du parti et ancien directeur de campagne de Benoît Hamon en 2017, Mathieu Hanotin pourrait reprendre la tête de liste dans le département.

Mauvais sondages

Ce départ du maire de Pantin survient au plus mauvais moment. À un peu plus d'un mois du premier tour du scrutin, les trois listes de gauche présentes en Île-de-France - LFI, EELV et PS - sont quasiment au coude-à-coude dans les sondages, toutes situées dans une fourchette entre 10 et 12%. Et dans cette fourchette, c'est Audrey Pulvar qui arrive dernière, deux mois après la polémique suscitée par ses propos sur les réunions non-mixtes au sein de l'Unef. Rappelons qu'il faut atteindre les 10% pour concourir au second tour des régionales.

D'où l'appel à l'unité lancé mardi par Bertrand Kern dans Libération, où il a enjoint les trois listes à fusionner avant le premier tour. Celles de Julien Bayou étant déjà déposées, cette fusion n'aura pas lieu. Quant à Clémentine Autain, qui conduit les listes de La France insoumise, elle mise plutôt sur une union d'entre-deux tours.

Fusion difficile

"On court au désastre", s'alarme Bertrand Kern auprès de BFM Paris ce mercredi. Selon lui, il faudrait que deux candidats de gauche se désistent en faveur du troisième. La proximité entre les programmes d'Audrey Pulvar, Julien Bayou et Clémentine Autain, qui mettent tous l'accent sur le social et l'écologie (avec des nuances), rendrait logique une candidature commune aux yeux du maire de Pantin.

Or, la campagne n'en prend pas le chemin. Par ailleurs, dans l'histoire des scrutins locaux, les exemples de fusions ratées à l'issue du premier tour abondent. Difficile, en effet, de convaincre les électeurs de la solidité d'une alliance entre des candidats qui ont passé les derniers mois à se lancer des anathèmes.

Article original publié sur BFMTV.com

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