Régimes : on a enfin trouvé l'origine de l'effet yo-yo

Les personnes qui ont été obèses peuvent facilement reprendre le poids perdu à cause de dérégulations métaboliques.

La majorité de personnes qui perdent du poids rapidement regagnent une partie du poids perdu peu après. Les fautives seraient les cellules du tissu adipeux, qui gardent une "mémoire" de l’ancien état de surpoids.

Perdre du poids est devenu presque un nouveau commandement. Pour des raisons esthétiques, mais surtout pour protéger sa santé, car l’obésité est un facteur de risque pour plusieurs maladies. Cependant, la plupart des personnes en état d’obésité ou de surpoids important qui essayent de maigrir regagnent rapidement une partie, voire la totalité, du poids perdu. Cet effet yo-yo entraine souvent de la culpabilité, mais détrompez-vous, ce n’est pas seulement une question de volonté.

Car le corps complote contre nous pour nous forcer à reprendre ces kilos en trop. En 2023, il a été montré chez la souris qu’une partie du cerveau s’active lors d’une perte de poids rapide afin d’augmenter l’appétit, facilitant la prise de poids. Une nouvelle étude, publiée le 18 novembre 2024 dans la revue Nature par des chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Zurich (Suisse), met en évidence un autre complice, le tissu adipeux. Qui garde une "mémoire" épigénétique de l’obésité de l’individu et favoriserait un retour à cet état.

L’expression de gènes est dérégulée chez les personnes obèses

Les chercheurs ont collecté des biopsies de tissu adipeux sous-cutané et de l’abdomen de personnes qui n’ont jamais été obèses et de personnes obèses juste avant une chirurgie bariatrique et deux ans après cette intervention. Cette chirurgie consiste à réduire le volume de l’estomac pour créer une sensation de satiété plus rapide. Et elle est très efficace pour aider les personnes avec obésité à perdre du poids. Seulement les personnes ayant une réduction de 25 % ou plus de leur indice de masse corporelle grâce à cette chirurgie ont été prises en compte pour la suite.

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L’analyse de l’expression de gènes de ces biopsies a montré plusieurs dérégulations chez les personnes obèses, qui persistaient même deux années après l’intervention. Particulièrement dans les adipocytes, les cellules qui stockent les graisses, majoritaires dans le tissu adipeux. Ces dérégulations touchent principalement des gènes i[...]

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