Réformes des retraites : la majorité encore loin d’être assurée

L’hémicycle de l’Assemblée nationale photographié le 10 janvier (Photo d’illustration).
JULIEN DE ROSA / AFP L’hémicycle de l’Assemblée nationale photographié le 10 janvier (Photo d’illustration).

POLITIQUE - Cela fait maintenant plusieurs jours que les habitués des batailles parlementaires ont sorti les calculettes en vue de la réforme des retraites. Sur le papier, la Macronie (qui souffre d’une majorité relative) a besoin de 287 voix pour faire passer son texte controversé, avant que l’expiration du temps de débat ne l’envoie au Sénat.

Ce qui implique de faire le plein dans ses propres rangs (249 voix), et d’engranger 38 votes supplémentaires. Or, pour le moment, les comptes ne sont pas bons. Plusieurs médias, dont Le HuffPost, ont entrepris un décompte théorique des forces en présence.

Et selon nos calculs, corroborés par ceux de Radio France, la réforme ne passerait pas si elle était mise au vote aujourd’hui.

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Première difficulté pour l’exécutif, le soutien (très) relatif des troupes de droite à l’Assemblée nationale. Pour l’heure, seuls 15 députés LR sur 62 sont sûrs et certains de voter en faveur du texte porté par Élisabeth Borne. Le reste ? Des indécis ou des abstentionnistes (32) ou des élus LR carrément prêts à voter contre (15).

« Il y en a quelques-uns qui sont contre, et d’autres qui jouent l’indécision pour faire monter la chose sur le plan politique et obtenir des garanties », décrypte pour Le HuffPost un député LR « plutôt acquis à la réforme ». Raison pour laquelle ce dernier reste plutôt confiant concernant l’adoption du texte à l’issue de l’examen. « Du moins si la majorité reste unie, parce qu’en ce moment, l’inquiétude vient de chez eux », ajoute-t-il.

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Effectivement, dans la majorité, le vote de toutes les troupes acquises au chef de l’État est loin d’être assuré. Barbara Pompili, Patrick Vignal, le député MoDem Richard Ramos, l’élu Horizons Jérémie Patrier-Leitus... Plusieurs membres du camp présidentiel ont annoncé leur opposition au projet du gouvernement.

Chez Renaissance, on s’attend toutefois à ce que tout ce petit monde revienne au bercail. « Au bout d’un moment, il y a une question de cohérence. On a tous été élus avec la réforme des retraites sur nos tracts », souligne Pieyre-Alexandre Anglade, député Renaissance de Paris.

Reste que, à ce stade, nous en sommes seulement à 257 députés prêts à voter pour le texte. À noter qu’il ne s’agit là que d’un chiffre théorique, qui part du principe que les élus de la majorité qui n’ont pas ostensiblement exprimé de réticences voteront le texte (ce qui n’est pas acquis).

Insuffisant quoi qu’il en soit, d’autant que le gouvernement ne pourra pas non plus compter sur la plupart des voix du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT), comptant quand même pour 20 voix.

La réserve de voix du gouvernement se trouverait alors chez les indécis LR ou les non-inscrits qui n’ont pas encore tranché, à l’image par exemple de la députée de Vendée Véronique Besse. « À l’heure actuelle je n’ai pas encore décidé. J’attends le texte », a-t-elle indiqué au HuffPost dans la semaine.

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