Publicité

Réforme des retraites : Pour Sacha Houlié, c’est la faute de la Nupes si le flou demeure sur les 1 200 euros

Pour le député de la Vienne, président de la commission des Lois à l’Assemblée, les oppositions ont empêché le gouvernement de donner les réponses que les Français attendent.

POLITIQUE - On aurait bien voulu, mais… Sacha Houlié, le président de la commission des Lois de l’Assemblée nationale a mis la responsabilité du flou de certaines mesures phares de la réforme des retraites sur le dos des oppositions. Pour lui, les blocages à l’Assemblée nationale n’ont effectivement pas permis au gouvernement de répondre aux nombreuses questions que les Français se posent sur ce texte impopulaire.

« À l’heure où nos concitoyens regardaient l’Assemblée, ils nous l’on dit : ils attendaient des réponses. On était prêts à leur donner, y compris sur qui allait bénéficier de la retraite minimale à 1 200 euros, qui pourrait partir de manière anticipée… », a énuméré sur France 2, mardi 21 février, ce marcheur influent au Palais Bourbon, comme vous pouvez le voir ci-dessous, avant d’ajouter : « Les Français souhaitaient des réponses. Nous en avons été collectivement empêchés. »

Il faut dire que le débat s’est terminé en eau de boudin à l’Assemblée nationale, vendredi 19 février après deux semaines éruptives, sans que les députés parviennent à aller plus loin que l’article 2, sur les 20 que compte le texte. Les milliers d’amendements déposés par la France insoumise n’ont pas aidé… la procédure parlementaire contrainte choisie par le gouvernement non plus.

Quand c’est flou…

Dans ce contexte, plusieurs questions restent effectivement en suspens après ce premier passage au Palais Bourbon. Malgré leurs demandes répétées en toute fin de séance, les députés de gauche, accompagnés par le LR Aurélien Pradié, n’ont pas obtenu de réponses claires sur le détail précis du nouveau dispositif carrières longues.

Même chose sur la fameuse retraite à 1 200 euros. Après avoir laissé penser que cette somme serait un plancher ou une retraite minimum, le gouvernement a été pilonné par la Nupes pendant toute la dernière semaine d’examen pour savoir, notamment, combien de personnes bénéficieraient. Olivier Dussopt a refusé de répondre… avant de donner des premiers chiffres à la radio, sur France inter, mercredi, puis d’expliquer à la représentation nationale le lendemain qu’il n’avait pas de « compte à rendre » sur la provenance des données.

Un flou qui a même poussé le député PS Jérôme Guedj à faire usage des pouvoirs d’investigation que lui confère son rôle de coprésident de la mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité sociale, pour vérifier – et démentir – sur place les données avancées par l’exécutif.

Après ces échanges houleux – et infructueux –, le texte va désormais rejoindre le Sénat. À la Haute assemblée, la Nupes et a fortiori les insoumis sont absents des bancs. Il n’y aura donc plus d’excuse pour le gouvernement.

Lire sur le HuffPost

Lire aussi

La Nupes scandalisée par ce tweet misogyne d’Alain Jakubowicz

Réforme des retraites : à l’Assemblée, le meilleur et le pire pour la 2e semaine de débats

VIDÉO - Emmanuel Macron: "Si vous voulez sauver le système par répartition, il faut travailler davantage"