Réforme des retraites : le Sénat vote la fin des régimes spéciaux pour les futurs embauchés
Le gouvernement a obtenu gain de cause. Il souhaitait supprimer les régimes spéciaux seulement pour les futurs embauchés, l’exécutif a vu son vœu exaucé par le Sénat samedi soir.
Bruno Retailleau redit son opposition au projet
À 233 voix pour contre 99 contre, le Sénat a donc voté la fin des régimes spéciaux pour les futurs embauchés. Un pied de nez à la droite qui souhaitait mettre fin à la « clause du grand-père », qui fait que ceux qui entreront à la RATP ou la SNCF après l'entrée en vigueur de la réforme seront rattachés au régime général et ne pourront plus profiter des avantages de ces régimes spéciaux. Les salariés embauchés avant la réforme continueront, eux, à bénéficier des régimes spéciaux.
Contrairement au gouvernement, Bruno Retailleau, le patron des LR au Sénat souhaite que la suppression progressive des régimes spéciaux s’applique à des salariés déjà en poste. « Mon amendement propose une convergence (entre les régimes, NDLR) jusqu’en 2040, il n'y a rien de brutal alors que pour tous les Français, à partir du 1er septembre, la réforme commencera progressivement à s’appliquer », insiste-t-il.
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Le ministre du Travail Olivier Dussopt a redit samedi dans l'hémicycle son opposition à cet amendement qui pourrait être rejeté, faute de soutien des centristes.
La gauche opposée à la fin des régimes spéciaux
Durant cette première journée d’examen au Sénat, la gauche...