Réforme des retraites: le PS demande une suspension pour 6 mois de l'âge de départ à 64 ans
Du nouveau dans les négociations entre le PS et le gouvernement autour du prochain projet de budget. Tandis que le parti au poing et à la rose conditionne une non-censure sur ce texte à une suspension de la réforme des retraites, le chef des sénateurs socialistes, Patrick Kanner, en dit un peu plus ce vendredi 10 janvier sur France Info.
Dans le détail, le PS demande de suspendre "l'application de la mesure d'âge des 64 ans pendant six mois, le temps de la renégociation de la réforme des retraites", explique-t-il, précisant attendre une réponse du chef du gouvernement François Bayrou "ce week-end".
"Cela coûte un peu d'argent, entre 2 et 3 milliards d'euros (en 2025, ndlr), mais il y a un fonds de réserve" des retraites qui pourrait être sollicité, fait-il valoir. Avant de questuonner: "Est ce que vous pensez que trouver un bon accord sur une réforme des retraites (...) ne vaut pas le coup d'un petit effort financier pour apaiser le pays?"
"Retravailler la mesure d'âge de 64 ans"
La négociation de six mois permettrait de "retravailler la mesure d'âge de 64 ans", sur laquelle "j'ai senti quelques bougés au niveau du gouvernement" et d'intégrer des "évolutions positives" sur "les carrières longues, les métiers pénibles, les carrières hachée", selon le sénateur du Nord.
La réforme des retraites, entrée en vigueur depuis le 1er septembre 2023, instaure notamment un recul progressif de l'âge minimum de départ à la retraite de 62 à 64 ans, au rythme de 3 mois supplémentaires par génération, pour les Français nés à partir du 1er septembre 1961.
Alors que le Premier ministre doit faire sa déclaration de politique générale mardi, discours dans lequel il fixera les grandes orientations de son gouvernement, Patrick Kanner explique:
"Si nous sommes entendus (ndlr, sur les retraites et plus généralement le budget), et c'est une question de jours, voire même d'heure, sur les propositions que nous avons faites, il n'y aura pas de censure portée par les socialistes à l'Assemblée nationale."