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Réforme des retraites : pourquoi les chiffres d’Occurrence font polémique

La place d'Italie avant le départ de la manifestation, mardi 31 janvier.  - Credit:ALAIN JOCARD / AFP
La place d'Italie avant le départ de la manifestation, mardi 31 janvier. - Credit:ALAIN JOCARD / AFP

À peine 55 000 manifestants. C'est le décompte du cabinet Occurrence, missionné par les médias pour jauger le succès de la manifestation parisienne du 31 janvier contre la réforme des retraites. C'est dix fois moins que ce que revendiquent les syndicats (500 000), et moins que la police (87 000) avec qui ils sont pourtant souvent raccord. Critiqué sur sa méthodologie, raillé sur les réseaux sociaux, y compris par Jean-Luc Mélenchon, le cabinet, filiale de l'Ifop, défend son comptage, effectué à l'aide d'une intelligence artificielle.

Le procédé est toujours le même, assure Assaël Adary, directeur général et cofondateur d'Occurrence : une équipe se place dans une chambre d'hôtel donnant sur le parcours de la manifestation. Ils y installent caméras et capteurs, tracent une ligne virtuelle coupant le boulevard, de mur à mur, trottoirs compris, et comptent chaque manifestant qui passe cette ligne. Mardi, ils étaient à l'angle des boulevards Raspail et Montparnasse, à mi-chemin sur le parcours.

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Redressement manuel

Le cabinet utilise la technologie éprouvée de l'entreprise Eurecam, spécialisée dans le comptage de foules. Elle « sait détourer un être humain, par contraste avec le sol », précise Assaël Adary. Ce qui amène une première cause d'erreur : l'intelligence artificielle détecte mal les individus dans les moments où la foule est dense et compacte. Occurrence affirme procéder à des recom [...] Lire la suite