Réforme des retraites : la popularité de Macron à son plus bas depuis un an - EXCLUSIF

Avec les retraites, la popularité de Macron (ici le 3 octobre) chute à son plus bas niveau depuis un an - SONDAGE EXCLUSIF
LUDOVIC MARIN / AFP Avec les retraites, la popularité de Macron (ici le 3 octobre) chute à son plus bas niveau depuis un an - SONDAGE EXCLUSIF

POLITIQUE - Le col roulé n’empêche pas la veste. Emmanuel Macron voit sa cote de popularité dégringoler de trois points dans le baromètre YouGov réalisé pour Le HuffPost au tout début du mois. Selon l’étude publiée ce vendredi 7 octobre, le chef de l’État ne satisfait plus que 28 % des Français… Contre 31 % le mois dernier.

Il s’agit de son plus bas niveau depuis sa réélection et même depuis un an, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Il faut même remonter au premier confinement de la population, en mars 2020, pour lutter contre la propagation de Covid-19, pour trouver une popularité encore moins reluisante du côté du locataire de l’Élysée. À ce moment-là, Emmanuel Macron récoltait 26 % d’opinions positives. Soit deux points de moins, seulement, que son total de ce début d’automne.

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Ce n’est pas tout. Comme les ennuis volent en escadrille, selon la formule, la situation n’est pas plus brillante pour le gouvernement et la Première ministre. Le gadin est même plus important, encore, pour Élisabeth Borne. Après une rentrée encourageante, la polytechnicienne perd cinq points de popularité et passe de 28 à 23 % d’opinions favorables.

Difficile, dans ces conditions, de ne pas voir en ces données, les répercussions dans l’opinion du retour de la réforme des retraites. Un projet largement décrié dans la population, comme le montrent les dernières données récoltées par les instituts de sondage.

Retraites : Attention danger

Selon la même étude YouGov, réalisée les 3 et 4 octobre, 66 % des Français sont opposés au projet voulu par le chef de l’État, et le décalage de l’âge légal de départ à la retraite, remis sur la table cet automne. Pire encore, plus d’un Français sur deux confie de pas comprendre l’objectif de ce texte dont l’exécutif s’échine à vouloir l’adoption « avant la fin de l’hiver » pour une première mise en application dès l’été 2023.

Dans le détail, et ce n’est pas une bonne nouvelle, non plus, pour la majorité, la popularité d’Emmanuel Macron enregistre sa plus grosse chute du côté… De ses propres électeurs. Les seuls, paradoxalement, à être favorables à la réforme. Si le chef de l’État perd logiquement en sympathie du côté de la NUPES (-5 %), dont les dirigeants et partisans sont vent debout contre sa réforme, il accuse une baisse de 10 points chez les Français proches de ses idées. Il passe de 94 % d’opinions positives à 84, dans ce segment de la population.

Comme si les atermoiements du mois de septembre, et son débouché en forme de reculade, laissaient déjà des traces parmi ceux qui veulent une refonte du système coûte que coûte. Emmanuel Macron a effectivement voulu accélérer le calendrier de sa réforme, a la surprise générale, avant de se heurter aux critiques de toutes les oppositions (même celles favorables au texte sur le fond), de tous les syndicats réunis, et même d’une partie de sa majorité.

C’est ainsi que François Bayrou et le MoDem ont menacé de s’opposer à la réforme si le gouvernement décidait de « passer en force. » De quoi instiller le doute quant à la capacité du chef de l’État à réformer le pays au cours de ce second quinquennat ? Et cela au sein même de ses troupes ?

Dans ce contexte délicat, le rare motif d’espoir est sans doute à trouver du côté d’Édouard Philippe. Le maire du Havre, premier chef du gouvernement sous Emmanuel Macron, a connu le même trou d’air en janvier 2020, après la présentation de sa réforme devant le Conseil économique et social. Il avait alors perdu 6 points d’opinions positives en un mois dans notre baromètre YouGov avant de revenir, rapidement, au zénith. Ou presque. Une bonne référence pour sa successeure à Matignon. Un peu moins pour le président de la République.

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