Sur la réforme des retraites, la NUPES n’a pas montré « son meilleur visage », reconnaît Vallaud

Boris Vallaud a l’Assemblée nationale le 7 février.
LUDOVIC MARIN / AFP Boris Vallaud a l’Assemblée nationale le 7 février.

POLITIQUE - L’alliance de la gauche, la NUPES, n’a pas « montré son meilleur visage » lors du débat à l’Assemblée nationale sur le projet de réforme des retraites et il y faudra un « après » fondé sur l’esprit collectif et le respect, a estimé ce dimanche 26 février, dans le Journal du dimanche (JDD), le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud.

Socialistes, écologistes et communistes d’un côté, élus de la France insoumise (LFI) de l’autre se sont opposés lors de ce débat sur la stratégie à suivre. Les premiers voulaient accélérer les débats pour arriver à la discussion sur l’article de la loi portant sur le report de l’âge de la retraite à 64 ans. Les seconds ont maintenu des milliers d’amendements et les débats se sont enlisés. « Nous avons plus donné à commenter nos divisions que mis en lumière nos propositions », déplore-t-il.

« On doit se respecter »

« Par notre désunion, je crains que nous nous soyons éloignés de notre double mission : être au service de ceux qui n’ont que leur travail pour vivre et être le point d’appui du mouvement social », a déclaré Boris Vallaud à l’hebdomadaire.

« La NUPES est une union à quatre : on doit se respecter, ce qui n’interdit pas les désaccords. Mais nous devons demeurer dans un cadre de régulation commun, et tenir les positions quand nous en décidons ensemble. Nous sommes sortis de ce cadre commun et à certains égards de l’Assemblée elle-même », ajoute-t-il.

Vers un acte II de la NUPES ?

Boris Vallaud déplore également les excès de certains députés LFI, l’un d’eux traitant même le ministre du Travail Olivier Dussopt d’« assassin » en plein hémicycle. « L’Assemblée n’est pas un salon de thé. Il y a de la place pour la passion et la colère, mais la limite, ce sont les dérapages, les menaces et les insultes », affirme-t-il au JDD.

Comme les écologistes qui réclament un acte II de la Nupes, il appelle à une réflexion sur le fonctionnement à venir de la coalition. « On peut lui donner le nom qu’on veut mais oui, pour la NUPES, il doit y avoir un après. C’est possible et indispensable. Cet après doit être plus collectif et plus respectueux des différences », dit-il. Il propose par exemple pour « une charte de fonctionnement » de l’intergroupe parlementaire « pour améliorer concertation et régulation entre nous ».

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