Réforme des retraites : des membres de la Nupes demandent une commission mixte paritaire "publique"
La commission mixte paritaire, composée de sept députés et de sept sénateurs, s'ouvre ce mercredi, pour tenter de trouver un texte de compromis sur la controversée réforme des retraites. En cas de commission conclusive - scénario le plus probable au regard de sa composition - le nouveau texte sera soumis au vote du Sénat puis de l'Assemblée nationale.
Des négociations qui se dérouleront dans la salle de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, à huis clos. Or, dans un courrier adressé à la présidente de l’Assemblée, révélé par Le Parisien et qu'a pu se procurer BFMTV.com, le chef des députés socialistes, Boris Vallaud demande à rendre "publique" la commission mixte paritaire.
"Soyons à la hauteur des attentes"
Si le règlement intérieur de l'Assemblée nationale ne statue pas sur l'ouverture "publique" de la commission mixte paritaire (CMP), la coutume est en effet qu'elle se déroule à huis clos. L'objectif du socialiste est de rendre transparents ces débats alors que 10 parlementaires sur 14 que compte cette institution sont favorables à la réforme.
"Alors que la réforme des retraites mobilise comme rarement des millions de Françaises et de Français et l’ensemble des organisations syndicales contre elle, la qualité de la délibération parlementaire sur ce projet de loi est notoirement insuffisante", estime Boris Vallaud dans sa lettre.
Pour le chef des députés socialistes, la CMP "pourrait ainsi bénéficier des dispositifs de captation audio et vidéo et de retransmission déjà présents" dans la salle de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale.
Et le socialiste de conclure: "cette semaine, nos travaux seront particulièrement regardés par nos concitoyennes et concitoyens et par les médias. Soyons à la hauteur de leurs attentes légitimes en matière de publicité des travaux parlementaires et du moment politique que nous traversons".
Mathilde Panot s'engage à "fuiter" la CMP
Plusieurs députés de la Nupes ont déjà appelé à lever le huis clos, à l'instar de la députée insoumise Raquel Garrido. "Rien de bon ne peut sortir d’une réunion à huis clos. A défaut, un live-tweet s’impose!", a-t-elle écrit sur Twitter.
De son côté, la présidente du groupe LFI et membre de la CMP, Mathilde Panot, a fait savoir qu'elle "s'engage" à "fuiter" la CMP.
"Pourquoi le débat est public à l'Assemblée et au Sénat? Parce que chacun et chacune peut suivre les débats et je trouve intéressant, dans un moment où beaucoup d'aspects de ce texte n'ont pas été discutés, que les citoyens puissent savoir ce qu'il se passe", a-t-elle justifié sur le plateau de LCP.