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Réforme des retraites: pour Mélenchon, "Macron est certain de perdre"

Jean-Luc Mélenchon à Marseille pour manifester contre la réforme des retraites le 31 janvier 2023 - BFMTV
Jean-Luc Mélenchon à Marseille pour manifester contre la réforme des retraites le 31 janvier 2023 - BFMTV

Jean-Luc Mélenchon a la mine des bons jours. Présent à Marseille pour manifester contre la réforme des retraites pour cette seconde journée de contestation organisée par les syndicats, le leader de La France insoumise estime que "ce n'est pas souvent qu'on voit une telle mobilisation de masse".

Selon le leader de La France insoumise, "il y aura un avant et un après cette date du 31 janvier". Ce rassemblement est la preuve, juge-t-il, qu'Emmanuel "Macron est certain de perdre".

Motion référendaire

L'insoumis a profité de cette séquence pour faire le service après-vente de la motion référendaire défendue par la Nupes sur la réforme des retraites. Elle sera présentée le 6 février, jour du début des débats dans l'hémicycle et représente une "issue démocratique et pacifique", d'après lui. "Le seul obstacle porte un nom, c'est Monsieur Macron", dit-il alors que le chef de l'Etat a le dernier mot sur ce sujet.

En effet, même si les deux assemblées votent à la majorité cette disposition, c'est à lui que revient la décision finale. "Demandez lui démocratiquement ce qu'il faut faire", déclare Jean-Luc Mélenchon à l'adresse des Français.

"Sa réforme personne n'en veut, plus les jours passent, plus l'opposition augmente", argumente-t-il.

Une façon de mettre la pression sur l'exécutif alors que 72% des Français se prononcent contre son texte selon le dernier sondage Elabe pour BFMTV.

"C'est eux qui désorganisent tout"

Si la bataille de l'opinion est en train de lui échapper, le gouvernement cherche néanmoins à reprendre le contrôle de la situation en affichant sa ferme volonté de mener la réforme à son terme. Élisabeth Borne ainsi que Bruno Le Maire et Gérald Darmanin se sont déployés dans les médias ce week-end pour faire passer le message.

Le ministre de l'Intérieur n'y est pas allé avec le dos de la cuillère, accusant la Nupes de chercher à "bordéliser le pays" dans les colonnes du Parisien.

Jean-Luc Mélenchon lui répond: "Je ne crois pas que ça soit une bonne façon de parler pour un ministre de l'Intérieur que d'afficher de la vulgarité pour se donner un air populiste". Selon lui, "c'est Emmanuel Macron qui crée le désordre".

Pour la suite, l'insoumis "adjure Emmanuel Macron d'entendre la voix de la raison". Il défend une nouvelle fois la motion référendaire, affirmant qu'"il ne reste qu'une chose à faire" au président de la République: "Accepter que ce soit le peuple lui-même qui vote". Pas sûr que le principal concerné l'entende de la même oreille.

Article original publié sur BFMTV.com