Réforme des retraites : les gardes à vue « arbitraires » de manifestants pointées du doigt

© REUTERS/Pascal Rossignol

La France a connu une nouvelle nuit de tensions après l’adoption de la réforme des retraites lundi. Le texte a été adopté malgré une motion de censure du groupe centriste Liot qui a été rejetée à l’Assemblée nationale à neuf voix près. Des manifestations spontanées se sont à nouveau organisées dans de nombreuses villes du pays. Comme lors des précédents rassemblements, des manifestants ont été interpellés et placés en garde à vue avant d’être relâchés sans poursuite. À Paris, 234 personnes ont été arrêtées dans la nuit. Ces gardes à vue sont considérées comme « arbitraires » selon des avocats, magistrats et politiques. Ces derniers dénoncent une « répression du mouvement social ».

À lire aussi Réforme des retraites : « Ce gouvernement n’est plus à même de gouverner »

Des « dossiers irréguliers »

Un groupe d’avocats compte en effet déposer une plainte collective pour « détention arbitraire » et « entrave à la liberté de manifester ». L’une d’entre elles, Me Coline Bouillon, a indiqué que les manifestants avaient été arrêtés pour « participation à un groupement en vue de la préparation de violences », ou « dissimulation du visage ». Ils ne seraient restés que 24h à 48h en garde à vue avant d’être remis dans la nature. Mais Me Coline Bouillon pointe des « gardes à vue-sanctions », comportant des « dossiers irréguliers » qui seraient « vides en termes de preuve de culpabilité ».

Les profils des individus arrêtés seraient variés. « Étudiants à l'ENS, médecin, s...


Lire la suite sur LeJDD