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Réforme des retraites : on vous explique les conséquences de l'âge pivot

En matière de retraite, en plus d'une calculatrice, il faut parfois s'équiper d'une loupe pour tout saisir. En témoigne cet âge d'équilibre ­qu'Emmanuel Macron avait semblé enterrer le 26 août sur France 2. ­Préconisé en juillet par Jean-Paul Delevoye, il a été confirmé par Édouard Philippe, mercredi. À moins que les partenaires sociaux, réunis au sein de la nouvelle structure de pilotage du système universel, ne trouvent un accord sur des mesures d'équilibre d'ici à 2022, cette borne des 64 ans sera mise en place. Et ses effets sont redoutables.

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Car la réforme, prévue pour ne s'appliquer qu'à partir de la génération 1975 (qui partira à la retraite en 2037), concernera en réalité tous les actifs, et ce dès le 1er janvier 2022. À cette date, l'âge d'équilibre progressera de quatre mois par an, pour atteindre 64 ans en 2027. Chaque Français né à partir de 1960, et censé partir à la retraite à 62 ans en 2022, devra donc patienter quatre mois de plus pour toucher sa pension pleine et entière. C'est l'objectif de ce dispositif : inciter à travailler plus longtemps, donc faire entrer plus de cotisations dans les caisses du régime dont le déficit devrait osciller entre 7,9 et 17,2 milliards d'euros en 2025. Celui qui s'arrêtera avant 64 ans écopera d'un malus de 5%. Mais bénéficiera, s'il poursuit après, d'un bonus de 5%.

La pilule est amère

Pour les actifs qui ont commencé tard, fait des études, enchaîné CDD...


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