Réforme des retraites : enquête de l’IGPN ouvert après l’amputation d’un testicule d’un manifestant
JUSTICE - Une enquête pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique » a été ouverte ce lundi 23 janvier par le parquet de Paris. Elle fait suite à l’amputation d’un testicule d’un manifestant frappé lors des manifestations contre la réforme des retraites le 19 janvier, ont appris franceinfo et BFMTV. Les investigations ont été confiées à l’IGPN.
L’ingénieur franco-espagnol, âgé de 26 ans, prenait des photos pendant la mobilisation lorsqu’il a reçu un coup de matraque dans les parties génitales. La scène s’est déroulée au moment de heurts entre manifestants et forces de l’ordre, près de la place de la Bastille, avec jets de projectiles et usage de gaz lacrymogènes.
Sur des clichés circulant sur les réseaux sociaux et des vidéos diffusées notamment par BFMTV et AB7 Média, on voit un policier donner un coup de matraque à l’entrejambe d’un homme au sol, puis repartir. L’homme avait été jeté au sol par un autre policier, selon son récit.
« Sa vie est en train de basculer avec des conséquences irréversibles sur sa santé physique et sa santé mentale », a dénoncé dimanche soir sur BFMTV l’avocate du manifestant, Me Lucie Simon. « Nous demandons l’identification du policier. On a besoin d’entendre le policier, de savoir sa version quand bien même je doute qu’elle nous satisfasse », a-t-elle ajouté.
Véran demandait une enquête
Elle a expliqué que son client était « traumatisé » et « encore en état de choc » depuis les événements de jeudi. « Est-ce qu’à ce moment-là, pour ce policier, il est nécessaire de venir asséner un coup de matraque dans les parties génitales de mon client, sachant qu’il n’y a aucune interpellation après ? », a-t-elle fait remarquer.
À franceinfo, elle a annoncé qu’une plainte allait être déposée pour violence volontaire ayant entraîné mutilation par personne dépositaire de l’autorité publique. Le parquet a indiqué ce lundi à la chaîne d’information qu’il n’avait pas encore reçu la plainte.
Interrogé sur la chaîne d’information en continu à la mi-journée dimanche, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait aussi jugé nécessaire de diligenter une enquête.
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