Réforme des retraites : Élisabeth Borne fustige l’apparition d’une « NUPES sénatoriale »
Élisabeth Borne fustige « la NUPES sénatoriale »
Un face-à-face tendu a opposé la Première ministre et la présidente du groupe communiste au Sénat, Éliane Assassi, sur la réforme des retraites. Lors des questions au gouvernement, la sénatrice a prolongé l’échange de la veille entre Élisabeth Borne et le député communiste André Chassaigne. « Vous appelez également au respect du Parlement. Mais assumez que c’est vous qui, depuis des semaines, opposez la légitimité de la rue à celle du Parlement ! » lui reprochait la locataire de Matignon.
« Je vous demande donc d’assumer les vôtres : celui du coup de force antidémocratique, celui de la régression sociale », a répliqué Éliane Assassi. Les propos de la Première ministre traduisent selon elle une « nervosité » face aux cortèges dans les rues de France. « Il existe une légalité résultant d’une élection, mais il existe une légitimité sociale que vous ne pouvez pas nier et qui, aujourd’hui, s’impose à vous. »
Élisabeth Borne a maintenu sa position. « Il y a quelque chose de grave à opposer systématiquement la légitimité de la rue à celle du Parlement. » Dans un hémicycle dont la majorité a été éprouvée par l’obstruction de la gauche, la réponse gouvernementale est immédiatement accueillie par des applaudissements. La Première ministre a continué de régler ses comptes avec la gauche sénatoriale : « Il y a quelque chose de dangereux à tenter par tout moyen, d’empêcher le débat, de le bloquer. La gauche sénatoriale a revendiqué un seul objectif : empêcher un vote sur le texte […] J’aurais préféré plus de débats de fond et moins de procédures ». Et d’enfoncer le clou : « C’est le fait unique de ce qui devient la NUPES sénatoriale ».
« Je suis convaincue que le Sénat et l’Assemblée nationale peuvent s’accorder »
Dans un autre registre, la Première ministre a salué « l’attitude responsable » de la majorité (...) Lire la suite sur Public Sénat
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