Réforme des retraites : à Laval, « on se surprend à être encore tous là »

RÉFORME DES RETRAITES - « Le 31 janvier, c’était incroyable. » De mémoire de manifestant, à Laval, la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites a été historique. Pour la troisième édition, ce mardi 7 février, les chiffres sont en baisse (comme partout en France) mais comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, les manifestants veulent croire à un mouvement qui perdurera.

À l’image de nombreuses villes moyennes en France, la préfecture de Mayenne est le théâtre d’une importante mobilisation contre la réforme des retraites. Dans cette jolie ville chargée d’Histoire, ce sont 4800 personnes (selon la police - 8000 selon les syndicats) qui sont à nouveau descendues dans la rue ce mardi. C’est moins que le 31 janvier, où près d’un habitant sur cinq s’était mobilisé, mais les Lavallois ne croient pas à un essoufflement.

« À Laval, la dernière fois que j’ai vu autant de monde, c’était en janvier 2015, » note Nathalie, enseignante de 47 ans, qui s’est déjà mobilisée les deux journées précédentes. « C’est impressionnant ! Moi qui ai l’habitude de manifester à Paris, je ne pensais pas qu’il pouvait y avoir autant de monde dans des villes comme Laval, » s’étonne Aurélie, analyste financière âgée de 36 ans.

« Je pensais que les Français étaient atones, résignés... On se surprend tous à être là, et c’est porteur. »
Guillaume, professeur à Laval

Si tous les manifestants rencontrés sont déterminés à se mobiliser jusqu’à obtenir gain de cause, c’est avant tout le portefeuille qui décidera. « Nous, on est enseignants tous les deux, et ça nous fait six journées de grève à nous deux, et ça commence à être dur, » admettent Amélie et son mari Guillaume, tous professeurs de langues à Laval. « Mais je suis déterminé à aller au bout, je ne pensais pas que ça prendrait autant, ajoute Guillaume. Je pensais que les Français étaient atones, résignés... On se surprend tous à être là, et c’est porteur ! »

Ils seront encore là samedi 11 février pour la quatrième journée et promettent de battre le pavé à chaque fois que les syndicats les appelleront.

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