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Réforme des retraites : les transports perturbés en France ce week-end

Pas de répit dans la grève des transports ce weekend et des manifestations dans certaines villes: le gouvernement craint désormais que le mouvement social contre sa réforme des retraites n'hypothèque les fêtes de fin d'année. Transports perturbés Au dixième jour de la mobilisation, la situation était toujours critique pour les usagers des transports avec un trafic "très perturbé" à la SNCF, en moyenne un TGV sur quatre et trois TER sur dix, et, pour Paris et sa région, neuf lignes de métro fermées et 60% des bus en circulation selon la RATP. Pour dimanche, les prévisions sont semblables, et le service sera également "fortement perturbé" lundi. A dix jours de Noël, une issue du mouvement avant la fin de l'année reste très incertaine et la question de la circulation des trains pendant la période des fêtes est dans tous les esprits. Si la grève se poursuivait dans les prochains jours, elle pourrait compromettre les départs en vacances car il faut plusieurs jours après la fin d'un mouvement pour revenir à un service normal. Le gouvernement souhaite un "plan de transport" pour Noël Vendredi, dans une réunion organisée en urgence à Matignon, le Premier ministre Édouard Philippe a demandé au patron de la SNCF Jean-Pierre Farandou de préparer un "plan de transport" précisant quels trains seraient maintenus. Ce dernier avait appelé un peu plus tôt les cheminots, en grève illimitée depuis le 5 décembre, à "faire une pause" pendant les fêtes. Mais il s'était aussitôt attiré les foudres des responsables syndicaux. "Si le gouvernement veut que le conflit cesse avant les fêtes, il a toute la semaine prochaine pour prendre la décision de bon sens qui s'impose : le retrait de la réforme par points", a réagi auprès de l'AFP Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, premier syndicat de la SNCF. "La situation peut s'arranger très rapidement. Mais pour que les trains roulent, il faut un message positif du gouvernement", a estimé de son côté sur franceinfo Roger Dillenseger (Unsa ferroviaire), critiquant au passage un exécutif qui "joue sur la corde sensible". Mobilisation mardi 17 décembre Les opposants à la réforme réservent leurs forces pour la nouvelle journée de mobilisation mardi à l'appel de l'intersyndicale CGT/FO/Solidaires/FSU et quatre organisations de jeunesse, revendiquant un retrait pur et simple. Furieux que le gouvernement ait ajouté à la création d'un système de retraite universelle par points un "âge d'équilibre" à 64 ans en dessous duquel on ne touchera pas sa retraite pleine, le premier syndicat français, la CFDT, mais aussi la CFTC et l'Unsa, ont également appelé à manifester, ce qui devrait faire grossir les rangs. Cheminots, étudiants, employés de la fonction publique, professions de santé, avocats, magistrats, enseignants ont appelé à descendre dans la rue. Très mobilisés depuis le début du conflit, ces derniers ont obtenu vendredi du gouvernement la garantie de revalorisation des salaires, pour un "effort" d'environ 10 milliards d'euros. Le ministre de l'Éducation n'a pas précisé de date de début ni le temps qu'elle prendra pour être complétée. Le Premier ministre a convié jeudi soir les syndicats les plus réformistes à des discussions à Matignon, "le plus tôt possible la semaine prochaine". Jusqu'à présent, rien n'a filtré de la réponse des dits-syndicats ni de la date où sera organisée cette concertation. L'âge pivot à 64 ans pour la retraite est "négociable", "notre porte est ouverte", a affirmé samedi la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, Agnès Pannier-Runacher. Vendredi, Édouard Philippe a assuré qu'il n'avait "absolument pas peur" de mener cette réforme. -Avec AFP-