Publicité

"Référendums d'annexion": Zelensky assure qu'il est devenu impossible de "discuter" avec la Russie

Le président ukrainien a assuré que ces référendums, dont il ne connaissait pas encore les résultats, étaient une "farce".

Kiev ne peut pas mener de pourparlers avec Moscou après l'organisation de "référendums" d'annexion dans quatre régions ukrainiennes, qui ont toutes annoncé mardi soir que le "oui" au rattachement à la Russie l'avait emporté, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'ONU.

"La reconnaissance par la Russie des 'pseudo-référendums' comme 'normaux', la mise en œuvre du (même) scénario qu'en Crimée et une énième tentative d'annexer une partie du territoire ukrainien signifie que nous n'avons pas à discuter avec l'actuel président russe", a-t-il dit dans une vidéo enregistrée et diffusée lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le président ukrainien s'exprimait avant que ne soient annoncés les premiers résultats des "référendums" d'annexion dans les régions ukrainiennes de Donetsk, Kherson, Zaporijjia et de Lougansk, où le "oui" au rattachement à Moscou l'a largement emporté, selon les résultats annoncés autorités prorusses locales.

Kiev demande l'exclusion de Moscou

À la tribune de l'ONU, le président ukrainien a dénoncé "une farce" avec des résultats "pipés d'avance".

"L'annexion des territoires (pris par Moscou) est la violation la plus brutale de la Charte des Nations unies", a-t-il encore asséné dans sa vidéo. Selon lui, la Russie devrait donc "être exclue de toutes les organisations internationales" pour ces actions, ou au moins en être suspendue.

"Les menaces d'utiliser les armes nucléaires sont devenues un discours constant des responsables et des propagandistes russes", a-t-il par ailleurs dénoncé, alors que le Kremlin a rappelé mardi la doctrine militaire russe qui prévoit la possibilité de telles frappes en cas d'attaque contre le territoire russe.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Référendums en Ukraine occupée: à Zaporijjia, 93,11% des votants favorables à un rattachement à la Russie, selon les autorités pro-russes