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Ces régions d’Ukraine vers une annexion à la Russie : que va-t-il se passer après les référendums ?

A woman casts her ballot for a referendum at a polling station in Mariupol on September 27, 2022. - Western nations dismissed the referendums in Kremlin-controlled regions of eastern and southern Ukraine as the voting on whether Russia should annex four regions of Ukraine started on September 23, 2022. (Photo by STRINGER / AFP)

STRINGER / AFP

Un femme vote à Marioupol lors du référendum pour ou contre l’annexion de la région à la Russie.

RUSSIE - Le résultat ne faisait guère de doute. Les autorités prorusses de quatre régions ukrainiennes contrôlées par la Russie ont annoncé, ce mardi 27 septembre, que le « oui » l’emportait lors de « référendums » d’annexion organisés par la Russie dans les territoires ukrainiens occupés, selon les agences russes.

Les autorités de chacune des quatre régions concernées par ce vote — qui représentent 20 % du territoire ukrainien — ont affirmé que le « oui » remportait entre 97 et 98 % des suffrages après dépouillement de 20 à 27 % des votes, ont rapporté les agences Ria Novosti, Tass et Interfax.

Le résultat des référendums, décriés par l’Ukraine et l’ensemble de la communauté internationale, signifie que Moscou compte intégrer les régions séparatistes prorusses du Donbass (Lougansk et de Donetsk) ainsi que celles de Kherson et Zaporijjia dans la fédération de Russie.

Une annexion officialisée vendredi ?

Selon l’agence de presse Tass, proche du pouvoir, cette intégration pourrait se faire dès la fin de la semaine. « Les observateurs n’ont pas reporté de violations qui auraient pu affecter le vote. C’est un facteur important qui montre que nous adhérons aux normes internationales », a affirmé dans le journal russe Izvestia l’ambassadeur de Lougansk à Moscou, Rodion Miroshnik.

Vladimir Saldo, chef administratif et militaire de la région de Kherson, s’est voulu tout aussi confiant auprès de la Tass : « Il y aura une période de transition, évidemment. Nos agents doivent apprendre les lois de la Fédération de Russie. Il y aura donc cette période, mais je pense que ça ne durera pas longtemps. »

Selon le ministère de la Défense britannique, Vladimir Poutine pourrait s’adresser aux deux chambres du Parlement russe ce vendredi 30 septembre pour officialiser l’annexion des quatre régions ukrainiennes à son pays. Comme le rappelle Reuters, cette précipitation rappelle celle de 2014 avec la Crimée, lorsque la région a été annexée seulement cinq jours après le vote.

Par ailleurs, rapporte le média russe Vedomosti relativement critique du pouvoir, Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia pourraient devenir une région unique du pays. Cette région deviendrait le huitième district fédéral russe.

La menace nucléaire

Le maître du Kremlin a également promis protéger de ces territoires et de « sauver les populations locales ». Cela signifie, d’après la BBC, que l’utilisation de l’arme nucléaire par Moscou en cas d’attaque sur les quatre régions qui lui appartiennent n’est pas à exclure. Vladimir Poutine a déjà annoncé qu’il était prêt à utiliser « tous les moyens » dans son arsenal face à l’Occident qu’il a accusé de vouloir « détruire » la Russie.

Avant même l’annonce des résultats, le ministre ukrainien des Affaires étrangères a balayé la valeur de ces votes. « Cela ne changera rien à notre politique, notre diplomatie et à nos actions sur le terrain militaire », a indiqué Dmytro Kouleba lors d’une conférence de presse ce mardi à Kiev avec son homologue française, Catherine Colonna.

Les pays du G7 ont juré de ne « jamais reconnaître » leurs résultats, tandis que Washington a promis une réplique « sévère » par la voie de sanctions économiques supplémentairement. Toutes les personnes qui ont participé à l’organisation des référendums seront sanctionnées, a aussi affirmé le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Même la Chine, principal partenaire de la Russie, a émis des critiques sans aller jusqu’à les dénoncer.

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