Référendum en Nouvelle-Calédonie: les bureaux de vote pris d'assaut
La Nouvelle-Calédonie, archipel stratégique de 270.000 habitants dans le Pacifique-sud, retient son souffle dimanche, dans l'attente des résultats du deuxième référendum sur l'indépendance, marqué par une mobilisation sans précédent, largement supérieure à celle du premier scrutin il y a deux ans. Les 304 bureaux de vote ont fermé à 18 heures localement (9 heures à Paris). Les résultats définitifs ne devraient pas être connus avant plusieurs heures.
Emmanuel Macron doit s'exprimer à 13 heures depuis l'Elysée. En mai 2018, il avait souligné que "la France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie".
Près de 180.598 électeurs de cet archipel français, colonisé en 1853 et disposant d'importantes réserves de nickel, étaient invités à répondre à la question: "voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante?". Un premier référendum, organisé le 4 novembre 2018, avait vu le "non" l'emporter à 56,7%, un résultat plus serré qu'anticipé.
Vers un troisième scrutin en 2022?
Dimanche, une heure avant la fermeture des bureaux, le taux de participation s'établissait à 79,63%, soit 6 points de plus que lors du premier référendum, selon le Haut-commissariat. Dès leur ouverture, les isoloirs ont été pris d'assaut par les électeurs, nouveau témoignage s'il en est du caractère crucial que les Calédoniens ont accordé à cette consultation.
Dans le cadre du processus original de décolonisation par étapes de l'accord de Nouméa (1998), un premier référendum a déjà eu lieu le 4 novembre 2018 et a été remporté à 56,7% par les non-indépendantistes, une marge plus serrée que prévue. Si les électeurs répondent à nouveau non dimanche, un troisième scrutin sera encore possible d'ici 2022.