Vers un référendum sur l'immigration? L'entourage d'Emmanuel Macron affirme qu'il "a déjà des idées en tête"
Lors de ses vœux pour 2025, Emmanuel Macron avait fait savoir qu'il demanderait au peuple français de "trancher" sur des "sujets déterminants".
Les Français seront-ils questionnés sur l'immigration? Pour Bruno Retailleau, "s'il y a bien un sujet où il faudra un jour que les Français en délibèrent, c'est l'immigration", a dit ce vendredi 24 janvier le ministre de l'Intérieur lors d'une conférence de presse.
Selon l'entourage d'Emmanuel Macron à BFMTV, "la maîtrise de l'immigration fait partie du domaine réservé du président" et il s'agit d'un "sujet qui intéresse les Français". Ainsi, lorsque cet entourage est interrogé sur l'idée un potentiel référendum sur l'immigration, la réponse est un "oui mais...".
"Il faut réussir à séparer la question de celui qui la pose", déclare cette même source.
"Cela peut-être un référendum avec plusieurs questions le même jour, et donc plusieurs urnes dans le bureau de vote et/ou une convention citoyenne", poursuit-elle. En tout cas, "le président sait déjà où il veut aller".
"Est-ce qu'il ira au bout?"
Un ancien poids lourd du gouvernement, proche du président, le confirme: "le référendum, il veut vraiment le faire et il a déjà des idées en tête. Est-ce qu'il ira au bout? C'est une autre question".
Lors de ses vœux pour 2025, Emmanuel Macron avait fait savoir qu'il demanderait au peuple français de "trancher" sur des "sujets déterminants". Évoqué à plusieurs reprises depuis le début de son premier mandat, le référendum n'a encore jamais été utilisé par le chef de l'État à l'échelle nationale, et le dernier en date -portant sur le projet de Constitution européenne- remonte à 2005.
Comme le soulignait BFMTV ce mardi, dans l'entourage d'un ministre important, une consultation citoyenne ou un référendum sont perçus comme des moyens de contourner une Assemblée nationale qui reste bloquée: "à partir du moment où c’est tranché par le peuple, il sera difficile pour les oppositions de contourner la décision". Selon cette même source, ce constat pourrait amener Emmanuel Macron à être audacieux dans le choix des questions soumises aux Français.