Réduire les effectifs de fonctionnaires : l’éternelle utopie ?

La réduction des effectifs de la fonction publique a donné du fil à retordre à tous ceux qui s’y sont essayés.
La réduction des effectifs de la fonction publique a donné du fil à retordre à tous ceux qui s’y sont essayés.

On se croirait presque revenu cinq ans en arrière. Une primaire de la droite, des candidats, et cette idée dans toutes les têtes : réduire le nombre de fonctionnaires. Lundi 18 octobre, Valérie Pécresse annonce vouloir supprimer 150 000 postes, puis 200 000 sur France Info deux jours plus tard. Et ses rivaux de surenchérir : 250 000 suppressions promises par Éric Ciotti, 620 000 pour Denis Payre. Le motif unanimement brandi : réduire le budget de l?État. En effet, les dépenses de personnel de l?État, qui concernent 5,6 millions d?agents de la fonction publique, représentent environ 5 % du PIB du pays.

Rien de neuf sous le soleil. Lors de la campagne de 2017, François Fillon promettait déjà la suppression de 500 000 postes de fonctionnaires. Plus modéré, Emmanuel Macron s?était engagé à en supprimer 120 000, dont 50 000 dans la fonction publique d?État. Une promesse qui sera loin d?être tenue, puisque, si l?on en croit le budget de 2022, ce sont 10 500 postes qui auront été supprimés sur le quinquennat. Déjà, Nicolas Sarkozy avait bataillé pour remplir son objectif de non-remplacement de 150 000 postes de fonctionnaires d?État : la Cour des comptes estime qu?il en a supprimé autour de 144 000 entre 2007 et 2012, sans compter les créations de postes. Pourquoi cette promesse, récurrente à droite, semble-t-elle si difficile à tenir ?

Réduire le budget sans repenser le périmètre d?action de l?État

« Pendant longtemps, quand un acteur politique voulait réduire [...] Lire la suite