Réchauffement climatique : les solutions à l'étude pour mieux gérer nos réserves en eau
"Nous allons bientôt manquer de l’eau… Et c’est pourquoi je bois devant vous un verre d’eau – précieuse puisque, avant la fin du siècle, si nous continuons un tel débordement, elle manquera." Déjà en 1974, l’agronome René Dumont, premier candidat écologiste à l’élection présidentielle, prédisait la raréfaction de l’or bleu dans un spot télé devenu culte. Si sa prophétie a été largement moquée à l’époque, l’alerte prend une nouvelle dimension à l’issue d’un été 2022 particulièrement sec, avec des arrêtés de restriction des usages pris à un "niveau de crise" dans plus de 70 départements, et d’une saison hivernale trop pauvre en précipitations pour recharger efficacement les nappes phréatiques. Un avant-goût de notre futur ? Probable. Car le volume d’eau en circulation permanente entre ciel et terre est stable depuis plus de 3 milliards d’années mais son cycle est fortement perturbé par le réchauffement climatique. En effet, lorsque les températures montent, l’évaporation augmente, il y a donc plus de vapeur d’eau dans l’atmosphère et moins d’eau disponible à l’état "liquide". Par ailleurs, celle-ci ne retombe pas nécessairement là où elle s’est évaporée. "En parallèle, nos besoins en eau ne cessent d’augmenter, souligne Magali Reghezza, géographe et membre du Haut Conseil pour le climat. On se retrouve donc avec une demande qui excède l’offre. Tout l’enjeu est de rééquilibrer ce rapport pour diminuer la tension sur la ressource."
Pour le moment, les solutions envisagées consistent (...)