Réchauffement climatique : la hausse moyenne des températures est plus importante que prévu
En 2015, presque tous les pays du monde signaient l’Accord de Paris. Ils s’engageaient alors à limiter le réchauffement climatique à « bien en-dessous » de + 2°C – par rapport aux niveaux préindustriels – et si possible, à plus + 1,5°C. Cinq ans plus tard, même si la croissance des émissions de gaz à effet de serre a ralenti, les chercheurs soulignent que les efforts consentis jusqu’à présent ne suffiront pas à atteindre ces objectifs.
Aujourd’hui, la dernière génération de modèles climatique – que les chercheurs appellent CMIP6 – permet de prévoir que, dans un scénario où les émissions ne sont pas rapidement réduites – nous dépasserons les + 1,5°C de réchauffement entre 2026 et 2042. Très vraisemblablement entre 2030 et 2032. Le seuil des + 2°C pourrait même être atteint autour de 2043.
C’était sans compter la publication de nouveaux travaux basés sur la cinquième mise à jour des données du Centre Hadley pour la recherche et la prévision climatique (HadCRUT5, Royaume-Uni). Alors que l’on pensait que la température mondiale avait augmenté de 0,91°C, ceux-ci révèlent que la hausse est plutôt déjà de 1,07°C ! Ce qui nous laisserait encore moins de temps pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre.
Réduire nos émissions de CO2 d’urgence
« Le changement climatique n’a pas soudainement empiré. C’est juste que notre estimation de l’ampleur du réchauffement s’est précisée », souligne Tim Osborn, chercheur à l’université d’East Anglia (Royaume-Uni) devant la presse. Grâce à une nouvelle manière de mesurer les températures de surface de la mer. Et à la prise en compte de données plus larges sur la région arctique, une région qui se réchauffe deux à trois fois plus...
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