Publicité

La rébellion chiite du Yémen prend le contrôle de la capitale

Un rebelle chiite en position dans une base de l'armée prise quelques heures auparavant, le 22 septembre à côté de Sanaa au Yémen.

Le groupe Ansarullah s'est emparé de Sanaa et a dressé des barrages sur les principaux axes de la ville. L'armée, qui soutenait le parti sunnite Al-Islah, semble avoir été complètement dépassée.

La capitale yéménite Sanaa était mardi sous le contrôle quasi-total des rebelles chiites d’Ansarullah tandis que le président Abd Rabbo Mansour Hadi dénonçait un complot. Les rebelles chiites, appelés Houthis, ont dressé des barrages de contrôle sur les principales artères de la ville et y effectuaient des patrouilles.

«Ce qui se passe à Sanaa est un complot de nature à provoquer une guerre civile», a dénoncé le président Hadi devant la presse, promettant de s’employer à «rétablir l’autorité de l’Etat». L’émissaire de l’ONU, Jamal Benomar, qui a parrainé l’accord ayant mis fin aux combats de ces derniers jours dans le nord de Sanaa entre les rebelles chiites et leurs adversaires du parti sunnite Al-Islah, épaulés par l’armée, a évoqué dès lundi soir, un «effondrement» des forces armées yéménites face à la pression des combattants d’Ansarullah.

«Ce qui s’est passé ces derniers jours pourrait entraîner l’effondrement de l’Etat yéménite et la fin du processus de transition politique», a prévenu Jamal Benomar sans une interview à la télévision Al-Arabiya, basée à Dubaï. «C’est un complot qui a été préparé de longue date et dont les ramifications dépassent les limites de la nation», a-t-il affirmé.

Selon des correspondants de l’AFP, les principaux barrages rebelles ont été dressés sur la route de l’aéroport, dans le nord de la capitale, sur l’Avenue Zoubeïri qui traverse la ville d’est en ouest, sur la grande artère de Hatta (sud) et sur l’Avenue Ziraa. D’autres combattants, aussi lourdement armés, sillonnaient les rues de la capitale à bord de véhicules tout-terrain tandis que de petites unités rebelles montaient la garde, avec quelques éléments de la police militaire, devant les ministères et les sièges des institutions de l’Etat.

Par ailleurs, de nombreux témoins ont (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Le gouvernement espagnol retire son projet de loi controversé sur l'avortement
L'Etat islamique? #Notinmyname, répondent des musulmans
Hervé Gourdel, guide de haute montagne passionné de photo
L'Iran va-t-il interdire Viber ?
En direct - Etat islamique : la coalition bombarde en Syrie