Les Règles de l’art : Melvil Poupaud et Sofiane Zermani dans une comédie policière inspirée d’un fait divers surréaliste

Copyright Eloïse Legay - SrabFilms
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Une comédie policière détonnante…

Dans la station de l’Alpe d’Huez, en Isère, le suspens est à son comble : le 18 janvier au soir, le jury présidé par Elsa Zylberstein rendra son verdict et décernera les prestigieuses récompenses aux films en course. Projeté aux festivaliers dans le cadre de la compétition, Les Règles de l’art fait partie des dix concurrents susceptibles de décrocher le grand prix.

Yonathan (Melvil Poupaud), expert en montres de luxe au quotidien monotone, voit sa vie basculer lorsqu’il s’associe à Éric (Sofiane Zermani), receleur et escroc. Fasciné par le train de vie d'Éric, Yonathan perd toute mesure. Tout s’accélère quand, pour répondre à une commande d'Éric, Jo (Steve Tientcheu), cambrioleur de génie, vole cinq chefs-d’œuvre au Musée d’Art Moderne de Paris. Dès lors, les trois hommes se retrouvent entraînés dans une spirale incontrôlable…

Si Melvil Poupaud, nommé cinq fois aux César pour ses rôles dans des films tels que Grâce à Dieu ou L’Amour et les forêts, prend un plaisir communicatif à abandonner son charisme habituel pour incarner le naïf et maladroit Yonathan, Sofiane Zermani, lui aussi, fait des étincelles dans son rôle d’antiquaire rusé. D’abord connu sous le pseudonyme de Fianso pour sa carrière musical, le rappeur se fait progressivement une place dans le milieu cinématographique avec des performances particulièrement remarquées dans des longs-métrages comme La Vénus d’argent ou encore Barbès, Little Algérie.

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Steve Tientcheu, collaborateur mémorable de Ladj Ly dans Les Misérables et Bâtiment 5, vient compléter le trio et marque avec Les Règles de l’art une seconde apparition à la 28e édition du festival de l’Alpe d’Huez après une première dans L’Amour c’est surcoté.

Pourtant, la complicité à l’écran de ce trio détonnant ne parviendra pas à détourner les spectateurs du fond de l’affaire, permettant aux Règles de l’art de mêler à son intrigue policière des éléments de comédie acide. Car, comme précisé en introduction au film, son scénario est adapté d’une histoire on ne peut plus réelle.

… inspirée de l’un des faits divers les plus étonnants du XXIe siècle !

Souvenez-vous : mai 2010, cinq toiles disparaissent mystérieusement du musée d’art moderne de la ville de Paris. Fernand Léger, Pablo Picasso, Amedeo Modigliani… Autant de grands maîtres dont les œuvres s’envolent dans la nature, sans laisser de traces. En cause ? Un défaut des alarmes du musée, notamment.

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Vous n’y croyez pas ? Pourtant, ce fait divers a bel et bien eu lieu, et demeure l’un des cambriolages les plus importants de l’Histoire. Impressionné par le surréalisme naturel de la situation, le cinéaste Dominique Baumard décide de l’adapter au cinéma, de la manière la plus précise possible. “Nous avons épluché des centaines d’heures d’enregistrements, des dizaines de procès verbaux !” raconte-t-il aux festivaliers de l’Alpe d’Huez.

Que sont devenues les œuvres ? Qu’est-il arrivé aux trois faussaires ? Il faudra patienter jusqu’au 30 avril pour découvrir Les Règles de l’art au cinéma, et par là même le dénouement de l’affaire !

Article original publié sur AlloCiné