Répression. Algérie : trois ans de prison pour avoir ri du président et de la religion

Jeune fondateur algérien d’une page Facebook satirique baptisée “Hirak mèmes”, Walid Kechida vient s’ajouter aux militants condamnés pour délit d’opinion dans le pays. Détenu depuis avril 2020, il vient d’être condamné à 3 ans de prison ferme.

Atteinte à corps constitué”, “outrage et offense au président de la République” ou encore “atteinte aux préceptes de la religion”, ce ne sont pas les chefs d’accusations qui manquent et la justice algérienne s’en est servi pour renvoyer un étudiant de 25 ans derrière les barreaux pour les trois prochaines années.

Jusqu’à son arrestation, en avril dernier, Walid Kechida profitait d’un des rares espaces où il ne risquait pas d’être censuré, une page Facebook. À coup de “mèmes”, ces images décalées accompagnées de textes souvent sarcastiques, ce jeune militant s’amusait à “commenter la scène politique”, explique le journal indépendant El Watan, ou la religion. Il raillait notamment le président algérien Abdelmajid Tebboune.

Violation des droits et des libertés

Sur les réseaux sociaux, les internautes s’indignent de cette nouvelle atteinte à la liberté d’expression alors qu’ils espéraient s’être débarrassés d’un régime autocratique avec la chute du président Bouteflika, en avril 2019. Selon

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