Réchauffement climatique : en 15 ans, le glacier du Rhône a beaucoup moins bien vieilli que ce couple

ENVIRONNEMENT - Une photo qui en dit long sur l’impact du réchauffement climatique. Sur X, le Britannique Duncan Porter a posté deux photos prises au même endroit, à 15 ans d’écart. Un voyage dans le temps qui l’a « fait pleurer », confie-t-il en légende. Et pour cause : derrière lui et sa compagne, le glacier du Rhône n’est plus que l’ombre de lui-même.

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Ces deux photos ont beaucoup fait réagir sur le réseau social, où sa publication a été vue près de trois millions de fois. L’activiste du climat américaine Genevieve Guenther a ainsi reposté les images en appuyant : « Nous pensions que le changement climatique était un problème ’lent’ Mais un glacier entier a disparu en 15 ans. Nous n’avons pas de temps à perdre. »

« Il n’en restera rien à l’horizon 2100 »

Situé à la source du Rhône, le glacier suisse, qualifié de « sublime » par Victor Hugo dans l’un de ses poèmes, a en effet perdu de sa grandeur. Dans un article du Temps, en 2023, Matthias Huss, glaciologue à l’École polytechnique fédérale de Zurich, confiait avoir du mal à reconnaître les lieux lors de ses visites au fil du temps, en raison « du changement […] extrêmement rapide, sur et autour du glacier ».

Ces dernières années, des bâches ont été utilisées pour ralentir la fonte, ce qui n’a pas empêché ce que le glaciologue décrit comme « le début de la ’mort’ du glacier ». Entre 2022 et 2023 seulement, la langue du glacier du Rhône a ainsi perdu dix mètres d’épaisseur, l’équivalent d’un immeuble de trois étages, selon le journal suisse.

Matthias Huss n’était alors pas bien optimiste quant à l’avenir du glacier. « Si le réchauffement du climat se poursuit comme lors des dernières décennies, il n’en restera rien à l’horizon 2100, expliquait-il. En revanche, si on arrive à stabiliser le réchauffement d’ici 2050, on pourrait encore sauver une petite partie du glacier en haute altitude. » Une perspective qui s’éloigne de plus en plus, quand on sait que, loin de ralentir, le réchauffement climatique s’accélère à un « rythme sans précédent », comme ont alerté des dizaines de chercheurs dans une étude publiée en juin 2024.

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